Je suis en retard pour le défi du 13 mai, certes, mais, comme disait ma logeuse, vieux motard ne ment jamais.
Du goudron plein les plumes
Le bitume levé, que piquent les marteaux, Jette une fumée acre, où des gouttes d'acide, Les larmes de la ville, attaquent les cerveaux D'un peuple parisien et bientôt apatride.
Les nappes de goudron mangent les caniveaux Et les rares trottoirs, prévenant l'intrépide, L'étranger et le fou, de finir en morceaux, Repas du macadam, une bête putride.
La cité se transforme en monstre de béton, Un requin avalant sa dose de plancton Dans une mer informe, aux allure infernales.
J'observe, consterné, ce maudit rituel, Cet ouragan de bruit, un désastre annuel, Où les rues de Paris deviennent trop brutales.
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