
Le chevalier et la fée
Date 13-04-2017 11:50:09 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Cette fable est ma réponse au défi de la semaine que nous a proposé notre Delphine Oréenne :
http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4811&forum=21
Il était une fois un tendre chevalier Qui, avec la vie, n’était pas réconcilié. Il l’aurait volontiers quitté avec regret En abandonnant ses bonheurs et ses secrets. Mais tant de désirs de vouloir aller ailleurs Coloraient son âme de toutes les couleurs. Il espérait tant de jardins imaginaires Bigarrés, chamarrés d’êtres extraordinaires.
C’est alors qu’une fée aux ailes colorées Se présenta à lui pour en être adoré, Sur un écran fantastique, en sa maisonnée. A vous mon tendre ami, je veux m’abandonner, Avoir des joutes verbales derrière ce voilage, Lui confie la fée en des termes tant volages. Je veux de vifs échanges lui dit l’écuyer, Me confier à vous et oser, sans ennuyer. Je vois que vous désirez une liberté Qui vous conduit sur le chemin de la fierté. Et vous êtes désinhibé, lui dit la fée. Laissons venir ainsi la douceur étoffée Par les images que le rideau nous dessine, Lui livre le paladin que l’amour fascine. Au sein des fumées, je me sens plus attirant, Sans être pressé, je suis votre soupirant ! Oh ma dame, auprès de vous je suis en attente, Et mon espérance fébrile est toute fervente ! Dans la magie, nous sommes dans la séduction. La patience rédemptrice est notre instruction.
Nenni lui répond la dame aux mille clochettes, Il faut libérer l’espérance de ses dettes En nous ouvrant le chemin de la récompense Dont il ne faut accepter aucune dispense. Mais quel est-il tonitrue le preux chevalier ? A ne se promettre rien, on attend donc rien, Et le bonheur est bien là , répond le vaurien. Nenni, murmure avec aménité la fée, Le désir de se voir en sera étoffé Et s’il ne fleurit pas, l’oubli s’installera. Pour qu’entre nous s’épanouissent des hourras, De belles rencontres, il nous faudra entrevoir Elles seront vécues sans aucun sens du devoir. Je t’offrirai la sève de mon bel esprit, Nos partages donneront lieu à des écrits. Les beaux moments entre nous seront des prairies Au sein desquelles nous irons à la frairie, Lui lance la fée, à la grâce abandonnée. Je comprends, dit l’écuyer caparaçonné : Contre l’absence, il faut mener une vraie ligue Il faut donc vouloir les rencontres avec brigue.
Jacques Hosotte
|
|