Comment ça, bonne nuit à tous !
Il est 19h13, l'heure à laquelle je commence à entrouvrir mon premier oeil, et tu nous dis bonne nuit ?
Je suis allé plusieurs fois en Belgique, mais jamais pendant l'aurore boréale.
Mais alors ! en te couchant aussi tôt, tu dois au moins te lever avant dix heures, le matin ?

Je suis atterré..Oh combien il est dur de réaliser, brusquement, que le nanti que je pensais être n'est qu'un minable gueux cotoyant au quotidien une classe sociale avide d'accumuler des biens dont elle va jusqu'à ignorer la valeur et la façon de s'en servir !
Mais alors ? Mon bachi, dont, bizarrement , je ne retrouve pas l'appellation dans le dictionnaire, mon bonnet de marin, donc, qui trône , accroché au mur, près de mon ordi, n'aurait qu'une valeur sentimentale ?
Et mon dictionnaire, justement, que j'ai personnellement relié moi-même, en élégant cuir rouge vif, ce dictionnaire dont, malgré les nombreuses fèlures dans la jointure des pages, les possède encore toutes, ses pages, pourrait être remplacé sans que le monde cesse de tourner ?
Mes cinq ou six pyjamas( faudra que je vérifie ) qui, depuis que j'ai déménagé, se demandent pourquoi ils doivent, aussi souvent, me supporter 24h/24 , seraient en surnombre?
Mes trois lampes de chevet, à pince, pincées sur le bord d'une étagère en attendant de retrouver leur fonction dans un avenir hypothétique, ne seraient qu'un amas de vieilleries inutiles?
En vérité, je serais bien en peine de faire un inventaire de mes trésors. Seule mon épouse est à même de le faire, elle qui, excédée, a rassemblé tout mon bien dans un coin du grenier, elle qui, par chuchotis que je ne suis pas censé entendre, ourdit, avec notre ainée, un sombre projet dans lequel il serait question d'aller " bazarder tout ce fourbi " dans un prochain vide-grenier, le dernier endroit où les gens se parlent encore.
Sera t'il alors nécessaire d'en faire l'inventaire, alors même que tous ces biens ne seront plus miens et que le bénéfice de leur vente sera probablement insuffisant pour payer l'emplacement du stand, l'essence du transport et surtout les achats de toutes ces petites choses indispensables qu'elles vont trouver dans ce vide-grenier, justement ?
Mais, finalement, je n'ai pratiquement plus rien !
Finaud et fûté comme un normand, j'omettrai de stipuler, dans mon inventaire, le beau fauteuil-relax à commande électrique que je me suis fait la surprise de m'offrir, à l'improviste, après avoir fait semblant de chercher autre chose à Conforama, avec ma femme que j'ai intelligemment incité à me demander si je n'aimerais pas avoir un fauteuil comme celui-là. Après m'être fait un peu tirer l'oreille, j'ai cédé ( hé hé hé ..)
Ah oui ! et mon beau verre de 66cl, à beaux motifs incrustés, que mes filles se dépêchent de remplacer quand un de leurs fils me le casse.
Finalement, je n'ai pas grand-chose, mais que personne n'y touche. C'est à moi, et j'y tiens !

Je m'étais confortablement niché, durant de longues années, dans le cocon rassurant de mon statut de benjamin, dans ma famille. Et puis voilà-ti pas qu'il m'est arrivé un neveu, suivi d'une armée de nièces, et que tout ce petit monde, sans me concerter, s'est marié et s'est mis à avoir des enfants qui, bien entendu, étaient également plus jeunes que moi ?
Fort de cette expèrience, j'aurais bien du me douter qu'en prenant épouse, moi aussi, j'allais fatalement avoir des enfants en bas âge.
Alors, depuis, je commence à me résigner. Je me défoule, sournoisement, en laissant mes beaux-fils s'occuper des barbecues. J'ignorais à quel point il est agréable de rester assis pendant que l'esclave, qui a assurer ma relève, transpire en mangeant debout, les rogatons que je veux bien lui laisser dans le plat.Combien il est agréable de dire: - " Oh, il ne fallait pas ! " en ouvrant, surpris, les paquets des cadeaux pour lesquels j'avais fait, prudent , de savantes allusions au cours de l'année.
Je fais, depuis longtemps, semblant de ne pas avoir remarqué que les bougies ont été remplacées par des chiffres, non sans souligner, perfidement, que deux chiffres permettent un support en gâteau beaucoup moins volumineux et que, finalement, il n'y a pas de petites économies.
N'empêche que, tous les ans, depuis le 02 avril 1942, J'éprouve un grand plaisir à voir les années s'égrener en me disant, égoïstement, que je préfère fêter mon anniversaire chez moi que dans un hopital. Voire pire, si ça ne s'amèliore pas

En fait, il ne s'agit que de l'énoncé d'un problème, avec interdiction d'en trouver la solution..
C'est clair.

On peut toujours apprendre, et à tout âge.
Attila, j'en avais gardé une image scolaire, et elle n'était pas à son avantage !

Ainsi, il faut parler du tablier au passé ? Je n'aurais jamais cru...
J'ai eu l'occasion, dans ces pages, de parler du tablier et des blouses de ma mère, de ma grand-mère. Je n'ai rien à ajouter à ce que Loriane a dit sur le tablier, tout est là.
Je n'ai pas souvenance de femmes, parmi toutes celles qui m'ont entouré durant ma jeunesse, qui n'étaient pas en tablier la plus grande partie de l'année. Quelques bourgeoises, peut-être ? Mais elles n'étaient vraiment pas légion, dans mon quartier..
Ah oui : on allait aussi pleurer dans le tablier de sa mère..Il me reste ce souvenir d'odeur du tablier . Je prèsume que chaque mère devait avoir, pour ses enfants, sa propre odeur. C'était la part animale qui nous restait encore: reconnaitre l'odeur de sa mère. J'ajouterai que l'odeur de la peau de maman , quand je l'embrassais, n'avait l'odeur que personne d'autre ne pouvait avoir.
Non, je ne m'éloigne pas du thème du tablier. C'était indissociable.

Jules Verne...le faiseur de rêves d'enfant....
Lorsque j'étais en communale, plutôt bon élève, je recevais chaque année, à la distribution des prix, quelques livres de la bibliothèque verte ( avec l'incontournable tout-en un ) et je garde toujours le souvenir de mon émerveillement en découvrant le capitaine Némo et son sous-marin magique.
C'est sans doute " de la terre à la lune " qui à amorcé ma passion, éteinte depuis quelques années, pour tout ce qui concernet l'espace et ses habitants. Mais je me dis toujours que, peut- être... parce que, sans rêves, qu'est-ce qu'il reste ?

Rien qu'un peu de ciel bleu
Et la vie devient rose.
Même la mer, parbleu,
Dira la même chose.
Bleu marine dessous,
Et bleu ciel par dessus.
On range les dessous
Et le chaud pardessus.
Plus de peau bleue de froid,
Plus d'effroi au repos.
Le blues, en son beffroi
Voit sortir les troupeaux.
Le bleuté du lilas
Jaillit des feuilles vertes.
Le muguet sera là,
Sous la fenêtre ouverte,
Et du bleu, plein de bleu,
Du bleu de tous les tons,
Qui colore les yeux
En peignant l'horizon.

D'après mon père, mon sursis a commencé dès ma naissance, quand la sage-femme n'avait pas juger nécessaire de donner sa chance à un nouveau-né violacé qui était étranglé par son cordon ombilical. Mon père, qui n'avait pas encore pris le maquis et qui m'avait vu arriver, a fait ce qui fallait pour que je respire.
Trois années plus tard, j'ai bénéficié d'une maladie encore rare et je devais faire partie du contingent des enfants qui n'iraient pas loin. Un jeune médecin a tenté quelque chose de nouveau: créer un abcès artificiel pour centraliser le mal. Quand il m'a incisé l'abcés, je l'ai traité de salop parce qu'il m'avait fait mal. Ma mère m'a dit, plus tard, que le médecin s'est mis à pleurer de soulagement. On l'a fusillé un peu plus tard pour une collaboration douteuse...
Faisons court. A quelques seconde près, j'ai failli être enseveli sous une falaise qui venait de s'effondrer. Je prenais un bain de soleil au pied de cette falaise et ma mère m'a appelé pour le casse-croûte. Moralité : faut jamais sauter un repas.
Je me suis pris pour superman en faisant un plongeon de 18m dans la trémie de l'ascenseur que je fabriquais, à Marseille. Non Monsieur ! rien de cassé !
Quelques années plus tard, après une intervention précipitée pour donner un petit coup de main à un coeur défaillant, un brancardier s'est penché sur mon chariot et m'a dit, avec une voix douce ( un brancardier ! ) - " Vous êtes croyant, Monsieur ? " Je ne crois pas que j'avais le 'coeur' à répondre. - " Parce que vous devriez aller mettre un cierge à l'église..." M'a-t'il soufflé... je ne l'ai pas fait.Toujours ça de gagné.
La technique me venant, je me suis retrouvé, encore quelques années plus tard, dans une chambre d'hopital, avec tout le personnel médical autour de mon lit. Ce qui m'a le plus inquiété, c'est que, pour une fois, ils n'étaient pas tous en train de parler. J'ai eu l'impression qu'ils attendaient l'aumonier...

La vie ? Bacchus la déguste car il connait l bonheur de la voir revenir quand elle croit pouvoir partir.

Alors, qu'on ne m'en veuille pas si je n'ai pas souvent l'air sérieux.Je n'ai jamais su l'être mais je sais que j'ai apporté un peu de réconfort à des amis, des copains, voire même à des inconnus, en leur apportant ce qui manque à beaucoup : le sens de la dérision, de l'éphémère , avec les couleurs, les odeurs et la beauté de tout ce qui nous entoure;
La vie est un théatre à la carte. Choisissez votre programme : lyrique, tragique ou comique ?

D'après mon père, mon sursis a commencé dès ma naissance, quand la sage-femme n'avait pas juger nécessaire de donner sa chance à un nouveau-né violacé qui était étranglé par son cordon ombilical. Mon père, qui n'avait pas encore pris le maquis et qui m'avait vu arriver, a fait ce qui fallait pour que je respire.
Trois années plus tard, j'ai bénéficié d'une maladie encore rare et je devais faire partie du contingent des enfants qui n'iraient pas loin. Un jeune médecin a tenté quelque chose de nouveau: créer un abcès artificiel pour centraliser le mal. Quand il m'a incisé l'abcés, je l'ai traité de salop parce qu'il m'avait fait mal. Ma mère m'a dit, plus tard, que le médecin s'est mis à pleurer de soulagement. On l'a fusillé un peu plus tard pour une collaboration douteuse...
Faisons court. A quelques seconde près, j'ai failli être enseveli sous une falaise qui venait de s'effondrer. Je prenais un bain de soleil au pied de cette falaise et ma mère m'a appelé pour le casse-croûte. Moralité : faut jamais sauter un repas.
Je me suis pris pour superman en faisant un plongeon de 18m dans la trémie de l'ascenseur que je fabriquais, à Marseille. Non Monsieur ! rien de cassé !
Quelques années plus tard, après une intervention précipitée pour donner un petit coup de main à un coeur défaillant, un brancardier s'est penché sur mon chariot et m'a dit, avec une voix douce ( un brancardier ! ) - " Vous êtes croyant, Monsieur ? " Je ne crois pas que j'avais le 'coeur' à répondre. - " Parce que vous devriez aller mettre un cierge à l'église..." M'a-t'il soufflé... je ne l'ai pas fait.Toujours ça de gagné.
La technique me venant, je me suis retrouvé, encore quelques années plus tard, dans une chambre d'hopital, avec tout le personnel médical autour de mon lit. Ce qui m'a le plus inquiété, c'est que, pour une fois, ils n'étaient pas tous en train de parler. J'ai eu l'impression qu'ils attendaient l'aumonier...

La vie ? Bacchus la déguste car il connait l bonheur de la voir revenir quand elle croit pouvoir partir.

Alors, qu'on ne m'en veuille pas si je n'ai pas souvent l'air sérieux.Je n'ai jamais su l'être mais je sais que j'ai apporté un peu de réconfort à des amis, des copains, voire même à des inconnus, en leur apportan ce qui manque à beaucoup : le sens de la dérision, de l'éphémère , avec les couleurs, les odeurs et la beauté de tout ce qui nous entoure;
La vie est un théatre à la carte. Choisissez votre programme : lyrique, tragique ou comique ?