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Accueil >> newbb >> Défi théme d'écriture du 7 octobre [Les Forums - Défis et concours]

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Défi théme d'écriture du 7 octobre
Plume d'Argent
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Pour mon premier défi, j'ai décidé de choisir un thème que j'aime beaucoup et qui permet de laisser son imagination s'envoler le plus loin possible.

J'ai donc décidé de créer un défi sur le thème de : Alice au Pays des Merveilles.

Inventez-nous une histoire où votre héros/héroïne débarque dans un monde complètement loufoque et surprenez-nous !

Bonne chance à tous :)

Posté le : 04/10/2013 18:08
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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Merci Loretta.

Voici un lien pour relire la version de Lewis Carroll

http://fr.wikisource.org/wiki/Alice_a ... s_merveilles/Texte_entier

Merci à Arielleffe pour le lien

A vos plumes ...

Posté le : 06/10/2013 11:08
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
Plume d'Argent
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Merci pour le lien !
A vrai dire, je m'étais basée sur le dessin animé Disney (que je n'ai pas vraiment aimé d'ailleurs) pour proposer ce défi.

Mon texte paraîtra bientôt !

Posté le : 06/10/2013 18:52
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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L’envers du décor

Alice s’extirpe de l’attraction qu’elle vient de tester pour la première fois. Il s’agit d’un immense pylône qui offre une chute vertigineuse. L’adrénaline est au rendez-vous. Elle s’éloigne, se frayant un chemin entre les visiteurs et leurs enfants qui courent partout, émerveillés par les manèges, tous plus attrayants les uns que les autres. Le bruit environnant et assourdissant, un mélange de cris de joie et de frayeur de la part des clients et les musiques et encouragements au micro de la part des forains. Alice marque une pause devant une maison hantée mécanisée. Elle détaille les diverses décorations animées qui ornent la façade, lorsqu’elle entend « Pssst ! ». Elle cherche aux alentours d’où peut provenir l’appel et aperçoit une poupée de chiffon aux yeux en boutons, lui faire signe de sa main de coton. Intriguée, Alice se met à suivre cette vision étrange. Difficilement, elle se faufile entre le stand de tir à la carabine et la cabane aux croustillons.

La poupée sautille sur un chemin de terre battue, qui sillonne en direction d’un petit bois. Elle est étonnamment rapide et Alice doit presser le pas pour ne pas perdre sa trace. La route mène à une clairière parsemée de roulottes de tailles et de couleurs différentes. La poupée entre dans l’une d’elle. La caravane est si petite qu’Alice doit y pénétrer à quatre pattes. A l’intérieur, elle découvre une immense table, digne de celle du Roi Arthur. Au bout, un poisson rouge géant préside une sorte de réunion syndicale des lots de foire. C’est à se demander comment tout ce petit monde et le mobilier tient dans un si minuscule espace. Alice prend place sur la dernière chaise libre qui ne possède que trois pieds. Autour de la table, se trouvent côté à côté des nounours, des peluches de toutes formes, des déguisements qui semblent être portés par des êtres invisibles, des kits d’accessoires de cow-boy ou de princesse « made in China », etc. Tout ce petit monde hétéroclite bavarde bruyamment. Alice sent un mécontentement gronder au sein de l’assemblée. Le Président s’empare d’un marteau gonflable assis à sa droite et lui frappe violemment la tête contre la table. Le jouet émet des couinements ridicules ; ce qui ramène le calme dans la salle. Le poisson se racle la gorge avant d’entamer son discours.

« Camarades ! Nous sommes réunis aujourd’hui pour lister nos revendications afin d’améliorer nos conditions de travail. Je vous écoute un par un. »

Les peluches demandent de ne plus être entassées dans des sacs en plastique géants pendant leur transport. Les jouets emballés émettent le souhait que leurs congénères, dont le carton est trop abîmé, ne soient pas jetés mais donnés à des œuvres de charité. Enfin, la parole est donnée à Alice.

« Pardon. Je ne suis pas un jouet. J’ai suivi la petite poupée assise là-bas.
- Et tu trouves normal de t’imposer ici ? Serais-tu une espionne de l’autre camp ?
- Quel camp ?
- Les forains !
- Je ne suis qu’une cliente de la foire. Je … »

Alice n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un vent d’indignation se lève et que ses hôtes se mettent à lui jeter tout ce qui se trouve sur la table en criant : « A bas l’oppresseur ! ». En se protégeant la tête de ses bras, la jeune fille court vers la petite porte qu’elle referme prestement derrière elle. Elle entend les derniers projectiles s’écraser sur le bois.

Son regard est attiré par une lumière vive qui s’échappe d’une roulotte multicolore un peu plus loin. Elle s’en approche et observe à travers la vitre exempte de rideaux. Quelle n’est pas sa surprise en découvrant une ribambelle de canards en plastique de toutes les couleurs en train de se sécher devant un feu de cheminée, une serviette de bain autour du cou. Ce sont sûrement ceux de la pêche pour enfants qui profitent d’une petite pause bien méritée. Mieux vaut ne pas les déranger au cas où ils seraient encore plus virulents que les jouets.

« Hé ! »

Un frisson d’effroi parcourt l’échine d’Alice. Elle se retourne et découvre un homme avec une longue barbe. Les traits fin de son visage contrastent avec son imposante pilosité. L’inconnu interroge l’intruse :

« Que fais-tu ici ? »

Sa voix est étrangement aiguë.

« Je … j’ai suivi une poupée de chiffon.
- Mélanie ! Elle ne peut s’empêcher d’aller de l’autre côté C’est pourtant interdit et elle le sait.
- Comment se fait-il que les jouets bougent et parlent ici ?
- Parce qu’ils ne sont pas encore domptés. Nous sommes trois à effectuer ce travail. Nous avons dû nous recycler car nous ne pouvions plus bosser directement à la foire. Viens, je vais te présenter les autres. »

Alice suit l’inconnu à la silhouette fluette jusqu’à un chapiteau de cirque. Sur la piste circulaire recouverte de sable, Alice aperçoit une femme qui fait claquer ses deux fouets devant une peluche de dauphin. La « bête » semble nerveuse et tente de s’approcher de la dompteuse qui la repousse d’un coup de botte, avant de lui fouetter le flanc droit. La scène dure plusieurs minutes. Alice ne peut détourner les yeux de ce spectacle aussi déconcertant que surréaliste. Finalement, le dauphin de mousse se fige avec un fin sourire sur les lèvres. Satisfaite, la femme attrape l’animal par la queue et le met dans un filet qu’elle apporte au guide d’Alice.

« Tiens, il est prêt celui-là. Il m’a donné du fil à retordre. C’est qui elle ? en désignant Alice. Une nouvelle recrue ? Elle est un peu trop …
- Normale ! lance le barbu en rigolant à pleines dents.
- Excusez-moi … je ne comprends pas, interrompt Alice.
- En fait, nous sommes des monstres de foire. Je suis Barbara, la femme à barbe et voici Medusa. Elle possède huit doigts à chaque main et chaque pied. »

La dompteuse tend les mains vers Alice qui ne peut que constater, avec étonnement, la véracité des propos de Barbara.

« Enchantée, je m’appelle Alice, se sent obligée de dire la jeune fille à l’adresse de Medusa, sans pour autant lui tendre la main.
- Moi de même. Tu as vu comment je l’ai dompté l’animal ?
- C’était … impressionnant.
- Viens, je vais te présenter Philippe. »

Alice suit Barbara à l’extérieur du chapiteau. Elles pénètrent dans une roulotte dont la porte est si étroite qu’il faut y entrer de profil.

Au fond, un homme est assis dans un canapé, occupé à regarder la télévision en grignotant.
« Philippe, arrête de manger. Tu sais que c’est mauvais pour toi ! »

Barbara lui arrache le paquet de chips des mains. L’homme grogne :

« Rends-le-moi. Ça n’a plus d’importance maintenant. Je ne sais pas pourquoi tu passes toujours autant de temps à tailler et entretenir ta barbe. On ne retournera jamais de l’autre côté.
- Ce n’est pas parce que l’on ne veut plus de nous là-bas qu’il faut se laisser aller. Lève-toi. Nous avons de la visite. »

L’homme au visage émacié et aux pommettes saillantes se met debout et tend une main osseuse à Alice. En la serrant, elle a l’impression qu’elle va la briser. Barbara soulève la chemisette de son collègue. Alice découvre avec stupeur que l’abdomen de Philippe se résume à de la peau entourant sa colonne vertébrale. Seule une boule au niveau de l’estomac donne un peu de volume.

« Va te faire vomir avant d’être malade ! »

Philippe sort quelques instants de la caravane et revient, l’air soulagé. Alice ressent soudainement des élancements dans le crâne. Elle se tient la tête entre les mains, le cœur au bord des lèvres. Soutenue par Philippe et Barbara, elle est emmenée vers l’infirmerie du camp. En traversant la salle blanche, Alice observe autour d’elle. Sur les lits, gisent un nounours avec un bandage sur l’œil, une grande tête en bois à la mâchoire décrochée et un ballon dégonflé. Allongée, la jeune fille ferme les yeux afin d’atténuer les battements qui résonnent dans sa tête. Elle sent une main fraîche se poser sur son front. Elle découvre avec stupeur le visage déformé d’un homme en blouse blanche. Son œil gauche se situe au niveau de sa pommette et sa bouche s’ouvre par sa joue droite. Un Picasso vivant !

« N’aie pas peur. Je vais te soulager. »

Il s’empare d’une piqûre géante, en expulse un peu de liquide verdâtre avant de la diriger vers le bras d’Alice. Cette dernière se met à hurler :

« Non ! » avant de ressentir une sensation de chute vertigineuse qui prend fin lorsqu’une voix douce l’appelle.
« Mademoiselle ! Réveillez-vous. »

Alice ouvre lentement ses paupières lourdes. Au-dessus d’elle, un jeune homme est penché.

« Vous vous sentez mieux ? demande-t-il avec un petit sourire.
- Où suis-je ?
- A la fête foraine. Vous vous êtes évanouie en sortant de mon attraction. Les sensations ont été trop fortes pour vous apparemment. »

Il aide la jeune fille à se relever.

« Ça ira. Je vais rentrer chez moi me remettre de mes émotions. Veuillez m’excuser pour le dérangement. »

Alice se remémore son drôle de rêve. Quelle imagination fertile elle possède ! En passant devant le stand de la pêche aux canards, Alice regarde le mur portant les lots. Elle sourit à la poupée de chiffon qui lui adresse un clin d’œil complice.

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Posté le : 07/10/2013 06:01
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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Alice au pays des horreurs

Mon amie Chantal est venue me rendre visite, elle va même rester à coucher à la maison. Je suis tellement contente ! Chantal est plus âgée que moi, c’est mon modèle, elle est très belle. Elle est blonde, alors que je suis brune, elle sait lire des livres, elle a des devoirs. J’ai hâte d’aller à la grande école comme elle, de savoir des choses, d’entrer dans le monde du savoir, dans le monde des grands.

« Je vais te lire une histoire ».

Chantal sort un grand livre de son sac. Sur la couverture, il y a une petite fille blonde avec un très joli visage. Elle a les cheveux longs et une robe d’un beau bleu. Par contre elle porte un tablier blanc, ce qui est assez étrange, est-elle femme de chambre ? Ce serait bizarre à son âge. Elle a de grosses jambes boudinées dans des collants blancs. J’adore les histoires, je m’installe à côté de Chantal et j’écoute en regardant les images du livre.

C’est donc l’histoire d’Alice. Elle se repose au pied d’un arbre en compagnie de sa sœur, quand tout à coup elle décide de suivre un lapin avec une montre. Sa sœur lui a dit de ne pas bouger, et elle se met à courir après un lapin ! Elle est désobéissante, il va lui arriver des malheurs. Elle m’énerve déjà, je n’aime pas les gens qui cherchent les ennuis. En plus un lapin avec une montre, c’est impossible.

Alice arrive dans un pays inconnu. Elle ferait mieux de rebrousser chemin et de retrouver sa sœur, elles pourraient peut-être y retourner toutes les deux après. Elles étaient dans un très joli jardin, à sa place j’y serais restée.

Le lapin tombe dans un puits, et elle le suit ! Quelle inconsciente ! Elle va se blesser, c’est sûr. Sa chute est interminable, elle va s’écraser au fond du trou, plus personne ne pourra venir la sauver, quelle horreur ! En plus c’est une voleuse, elle prend des confitures qui se trouvent sur des étagères dans le puits, quelle mal élevée.

Après la confiture, que trouve-t-elle ? Une petite bouteille remplie d’un liquide inconnu. Il est écrit « buvez-moi », et cette idiote d’Alice boit ce qui est sans doute du poison. Elle cherche les ennuis je vous dis !

Elle devient toute petite :

« Je le savais qu’il lui arriverait malheur », je suis sidérée par la bêtise de cette fille.

Quand elle trouve un gâteau marqué « mangez-moi », je me doute qu’elle ne va pas hésiter une seconde à l’engloutir.
Et voilà qu’elle se met à grandir, à grandir.

C’est affreux, moi aussi je grandis, j’ai la plus haute taille de l’école, pourtant je suis parmi les plus jeunes. On demande tout le temps à mes parents :

« Jusqu’où va-t-elle aller ?"

Ils me regardent d’un air amusé qui ne me fait pas rire,

« Arrête de grandir, tu vas toucher le plafond ! »

Et voilà que c’est ce qui arrive à Alice. Non seulement elle touche le plafond mais en plus elle ne peut plus sortir de la pièce, c’est épouvantable. Et si ça m’arrivait ? Je n’ai jamais vu personne d’aussi grand, même les adultes. Mais si ça m’arrivait à moi ? Tout le monde à l’air tellement étonné de me voir si grande.

« Quel âge a-t-elle ? 4 ans ? Mais c’est incroyable ! »

Ma mère annonce fièrement,

« Et oui, elle met du 8 ans ! »

« Du 8 ans ? Vous êtes sûre ? Le docteur trouve-t-il cela normal ? Elle va peut-être manquer de vitamines, ou se créer des hernies ».

« Non, elle est grande comme son père », répond ma mère qui ne dépasse pas 1.52 mètre.

Je n’écoute que distraitement Chantal et la suite de l’histoire, elle fait vraiment trop peur cette Alice ! Il y a aussi un chat méchant et un chapelier avec un couvre chef ridiculement grand.
Tout à coup, la reine entre en scène. Encore un personnage monstrueux, elle veut décapiter tout le monde, même Alice ! Chantal m’a expliqué ce que voulait dire décapiter, cette bonne femme est folle. Tous ces personnages sont des cartes à jouer, c’est joli, mais ils sont trop nombreux et ils ne tiennent pas debout.

Tout à coup, la porte de ma chambre s’ouvre brusquement. Chantal et moi sursautons de peur, que se passe-t-il, est-ce le chapelier fou, ou la reine qui veut nous décapiter ?

« Qu’est-ce que vous faites toutes les deux ? Arielle a l’air terrorisée. Qu’est-ce que vous lisez ? »

C’est ma nourrice, Mary, elle regarde Chantal avec des gros yeux :

« Alice au Pays des Merveilles ! Arielle est trop jeune pour entendre des histoires pareilles, et toi aussi Chantal. »

Elle ferme le livre avec autorité, et l’envoie rejoindre les autres sur l’étagère. Chantal suit le livre des yeux complètement ahurie.

« La chambre n’est pas rangée en plus ! »

D’un claquement de doigts elle range les jouets dans le coffre, un autre claquement et les vêtements qui sont par terre rejoignent le placard avec les autres.

« Voilà qui est fait ! Au lit toutes les deux, nous sommes invitées aux courses ce soir ! »

Chantal ne comprend pas vraiment ce qui se passe, mais elle n’ose rien dire. Si elle savait que Mary est arrivée chez nous avec son parapluie un jour de tempête, elle serait encore plus étonnée.
Nous nous endormons toutes les deux très vite, pressées d’aller à l’hippodrome avec Mary, ma gentille gouvernante britannique.

Posté le : 08/10/2013 15:29
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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à Coucous :
Cette histoire est ma préférée, il y a tous les thèmes que tu abordes, la poupée, la fête foraine, la jeune fille perdue ; Très bonne histoire !

Posté le : 08/10/2013 15:39
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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Ah ! La petite Arielle qui découvre Alice, la désobéissante. J'ai bien apprécié. Perso, je n'ai pas été traumatisée car la version Disney est assez drôle. J'ai particulièrement apprécié la fin avec l'apparition de Mary Poppins. Je pense l'avoir vu au moins 50 fois ce film.

Merci pour ta participation et ta fidélité à nos défis Arielleffe.

Posté le : 09/10/2013 05:46
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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J'ai fait des cauchemars avec ce film pendant des années, et j'ai encore du mal à le regarder, quand j'ai appris qui était Lewis Caroll, et son comportement bizarre avec la vraie Alice, ça n'a rien arrangé. Il y a un gros malaise dans cette histoire. Mes enfants ne sont pas fans non plus.

Posté le : 09/10/2013 09:30
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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Moi je vous le dis comme je pense : Alice a eu tort de fouiller les placards pendant que sa grand'mère finissait de cuver sa petite cuite journalière.
- " Menfin ! qu'est-ce que mémé peut bien picoler pour se mettre dans un état pareil chaque jour ! "
Il est vrai que le mystère , depuis des années, planait sur l' étrange breuvage que mémé tétait au goulot, dés l'heure du thé, dans des bouteilles ordinaires et sans étiquettes. C'était toujours à ce moment que mémé se mettait à chanter ' la vie en rose '. Fallait-il y voir un rapport ?
La curiosité l'amena jusqu'à la chambre de tonton Jack; une chambre toujours fermée à clé, tonton Jack ne tolérant pas que l'on passe le seuil de sa chambre.
Machinalement, Alice exerça une pression sur la clenche et...la porte s'ouvrit.
Surprise et un peu angoissée, Alice parcourut du regard l'incroyable accumulation de bouteilles d'alcools, de liqueurs, d'apéritifs et vins de toutes origines. Elle se dit aussitôt qu'il y avait là suffisamment de liquide pour enivrer la ville entière. Ben tiens ! sa grand-mère y compris. Une idée commença à germer dans son esprit.
Elle avança de quelques pas .
Une petite cuve de cuivre trônait devant la fenêtre, posée sur une table. Elle était pleine à ras bord d'un liquide sombre, dégageant une entêtante odeur d'alcool. Il y avait un petit robinet à la base de la cuve et, aux pieds de la table, cinq à six jerricans portant une étiquette : " Lancaster " , et, tout à côté, une pile de bouteilles vides qui ressemblaient étrangement à celles que mémé tétait, chaque jour.Un mystère venait de s'éclaircir.
C'est à ce moment précis qu'Alice commit une erreur.
Elle voulut savoir ce que mémé trouvait d'aussi plaisant dans cet étrange mélange, au point de vouloir le goûter abondamment chaque jour. Prenant une des bouteilles vides, à ses pieds, elle la plaça sous le petit robinet qu'elle ouvrit. Un petit filet ambré s'écoula . Alice laissa la bouteille se remplir et ferma le robinet.
Elle alla s'asseoir sur le bord du lit de tonton Jack et, en hésitant, elle fit comme mémé : elle têta une gorgée de liquide et se mit aussitôt à tousser.
Reprenant son souffle, Alice reconnut toutefois que ce mélange avait un goût surprenant, certes, mais pas déplaisant du tout. Et elle but quelques gorgées plus lentement. Elle ne toussa pas. Elle en reprit d'autres.
Elle sentit une douce euphorie se couler dans tout son corps et, joyeusement, elle se mit à chanter ' la vie en rose' .
Elle en était au deuxième couplet quand une chose surprenante se produisit, sous ses yeux : un grand trou rond s'ouvrit dans le mur, en face d'elle, sans un seul bruit. Un trou sombre. Puis une légère clarté lui permit de distinguer une forme . Une tête se montra.
C'était un énorme lapin, de la taille d'un enfant , avec un bandeau sur l'oeil gauche. Le lapin sauta prestement dans la chambre :
- " C'est toi, Alice ? " Alice opina de la tête en ricanant un peu bêtement .
- " Bon? Ne perdons pas de temps en discussions inutiles. Selon le programme, t'es censée me suivre pour découvrir des choses merveilleuses. ça m'énerve ! t'as pas une play-station, des DVD à voir, un joint à te rouler ? Non ? Toi, t'attendais un lapin...Je voulais justement t'en poser un, mais Loriane m'a tatané les miches pour que je vienne, alors me v'là. Bon, et bien bouge-toi, parce que moi, après, je dois aller donner un coup de main au marquis de Carabas "
- " Ah mais non ! non non non ! Pour le marquis de Carabas, faut que ce soit un chat ! "
- " Commence pas à raisonner, toi. Le chat, on a oublier de le reprendre à la fourrière. Je remplace "
Et sans ajouter un mot, il sauta à travers le trou. Alice, en titubant, le suivit péniblement et, bien qu'elle fut bien disposée pour accepter n'importe quoi, elle marqua tout de même le coup : ils se retrouvaient en pleine campagne; mais une campagne de dessin, joliment tracé aux crayons de couleurs.
Le lapin se tourna vers elle :- " Suis-moi. C'est l'heure du déjeuner "
- " Y'aura à boire ?"
Le lapin haussa les épaules, semblant découragé, puis repris sa route à grands pas, suivi par une Alice qui passait beaucoup de temps à se relever et qui le rejoignait en titubant.
Ils arrivèrent devant une jolie petite auberge au toit de chaume, avec une enseigne qui étonna Alice : " Au chasseur délicieux "
Quand ils entrèrent, un joyeux brouhaha les accueillit . Etonnée et ravie, Alice aperçut, au hasard des tables, Dracula en discussion avec Donald Duck, Hulk en train de faire un bras de fer avec le petit chaperon rouge, Frankeinstein qui faisaient rigoler les trois petits cochons.
Devançant sa question, le lapin expliqua à Alice :
-" Repos journalier obligatoire. C'est le syndicat qui veut qu'on s'arrête pour se reposer un peu. Et zut, à la fin...On n'est pas des humains ! "
Puis il prit deux assiettes dans une pile et se dirigea vers un énorme chaudron qui bouillonnait sur un feu de bûches. Alice se pencha sur le chaudron:
- " Qu'est-ce que c'est ? "
- " Du chasseur au vin rouge . C'est un plat économique : le vin rouge, les chasseurs l'ont toujours avec eux ! "
Incrédule, Alice observa le bouillonnement et vit une casquette surnager et disparaitre, un morceau de cartouchière et des morceaux étranges que son esprit refusa d'identifier .
- " Les meilleurs morceaux sont plus lourds et restent au fond de la marmite. Ils cuisent mieux, ils sont plus succulents. Sers-toi " lui dit-il, en se retournant pour lui tendre une grosse louche.Il eut juste le temps de la voir passer la porte en courant.

Une fois dehors, Alice se mit à ricaner nerveusement :
- " Ouah ! si c'est un effet du lancaster, j' n'en reprendrais plus." Puis, se ravisant , " j'en prendrai moins "
Et elle s'engagea allègrement sur un petit chemin dessiné en orange, bordé de petits buissons bleus
- " C'est surement un tout petit qui a dessiné ça, se dit Alice. C'est joli, mais ce n'est pas très naturel . "
Brusquement, un chat apparut devant elle, sans qu'elle ait pu comprendre d'où il sortait.
- " Tiens, un chat du Cheshire ", se dit-elle en se demandant où elle allait chercher des trucs pareils
C'était surement un chat un peu demeuré, à voir le sourire de crétin qu'il lui adressa.
- " Coucou ! " Lui fit-il.
Plaff ! il disparu aussitôt , en explosant comme une bulle. Il ne restait de lui, suspendu dans l'air, que l'image de son sourire bête, avec un peu de bave.
- " Ah la voilà ! " Et il réapparut, avec un sourire encore plus niais,
Alice continua sa route en haussant les épaules, en entendant la voix qui s'affaiblissait au fur et à mesure qu'elle s'éloignait :
- " Coucou !.....Ah la voilà !.....Coucou !.....Ah la voilà....Coucou..."

Alice marchait , pas encore très assurée sur ses jambes lorsque, chemin faisant, elle vit près d'un bosquet, au bord de la route, un énorme lièvre, assis à une petite table encombrée.
- " Ben dis-donc, Alice, l'interpella t'il en regardant sa montre, l'heure du thé, tu as entendu parler , " Alice se mit franchement à rigoler .
- " Tu parles ! Tous les jours ! 1/4 d'heure avant que mémé entame ' la vie en rose ' "
- " Te fiches pas de moi . On a un planning à respecter: dans une demie heure, tu as une partie de foot avec la reine sans coeur, et elle ne tolère pas les retards. "
- " Du foot , Beurk..J'aimerais mieux une partie de croquet, ce serait plus classe ? "
- " Encore une raisonneuse, dit a mi-voix le lièvre, l'air découragé. Tiens assied-toi. Comment tu le veux, ton thé : Lait ? citron ?"
Devant la moue d'Alice, il reposa la théïère .
- " Ca va, j'ai compris...T'es une habituée des raves, hein ! tu veux du solide ! Tiens. On vient de me livrer par épisode spéciale, du...... ( il déchiffra l'étiquette d'une bouteille qu'il prit près de lui ) ...du...Lancaster . Connais pas . Hé ! hé ! Mollo ! et puis c'est pas très distingué de boire au goulot ! Et zut. Quelle idée de s'obstiner à raconter des contes pour enfants. Y'en à plus, des enfants . Pocharde ! ivrognesse ! mal élevée ! ( il en bafouillait ) Terr...terrienne !

- " Ho, la soularde ! tu vas me faire attendre longtemps, comme cela ! fais fissa, le ballon est au milieu du terrain "
Alice regarda avec étonnement l'énorme dame qui la dévisageait, les deux poings sur les hanches.
-- " C'est vous, la dame sans coeur , Quelle drôle de nom ! pourquoi on vous appelle comme cela ? "
- " A cause d'une étourderie, une bévue d' imbécile, un oubli regrettable : J'ai subi un petit ravalement intérieur , une petite révision imposée par le syndicat des écrivains pour enfants. Mais le bricoleur qu'ils m'ont envoyé à oublié des pièces sous la table d'opération. Mais c' est rien, j'arrive à faire sans. Je ne fais plus les rôles de bonne marraine, c'est tout. "
Tout en parlant, la reine sans coeur avait engagé la partie et dribblait Alice qui, pour faire plaisir , tâchait de prendre le ballon, sans y parvenir.
- " Si tu crois pouvoir me piquer la balle, tu te mets le doigt dans l'oeil. ça fait des décennies que je joue tous les jours, alors tu peux courir, tu ne l'auras pas "
Alice eut soudain le regard attiré par un groupe de jeunes gens qui la regardaient avec un air méchant, haineux.
- " Pourquoi ils me regardent ainsi, ceux-là, dit-elle à la reine sans coeur, on a l'impression qu'ils veulent me bouffer "
La reine sans coeur éclata de rire :
- " Ah, ceux-là ! ils avaient le droit de jouer, avant, mais ils faisaient tellement de fautes de jeu qu'ils se sont tous pris un carton rouge. Ils sont maintenant interdit de jeu à vie Ils sont obligés de rester sur le bord du terrain. Pour se moquer d'eux, on les appelle ' le paquet de cartes rouges '. ça les fait rudement râler "

Alice n'aurait jamais du les provoquer en leur tirant la langue. cela rendit furieux la meute de gaillards à bout de nerf qui n'attendaient probablement qu'une occasion pour laisser exploser leur colère.
Ils se ruèrent sur Alice, l'empoignèrent et la jetèrent au sol.Ils se mirent alors à la bourrer de coups de pieds, s'en sevant comme d'un ballon.
-" Arrêtez ! arrêtez ! " hurlait Alice, terrorisée.
- " Soûlarde !, sac à vin ! t'es bien la petite fille de mémé! Alors toi aussi, tu as pris gôut à mon lancaster ! "
Etonnée, Alice ouvrit un oeil. Tonton Jack était en train de lui donner quelques coups de pieds, sans grande conviction. Il avait l'air terriblement déçu.
Elle se releva et défroissa sa robe du plat de la main.
- " Excuse-moi, Tonton. Je me suis laissé tenter, mais je ne recommencerai plus. " Dit-elle en croisant les doigts de sa main gauche, dissimulée dans son dos. " Je dois aller voir mémé: je crois qu'elle aimerait que je prenne le thé avec elle ."

Posté le : 09/10/2013 21:57
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Re: Défi théme d'écriture du 7 octobre
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Quelle version Bacchus ! Lancaster ? Je pense avoir découvert ce nom de boisson dans un des tes textes précédents. Cela fait des ravages chez les jeunes et les moins jeunes.
Très drôle comme d'habitude. Tu nous as emmené dans un monde aussi dingue que celui de Lewis Carroll.

Merci pour ta fidélité aux défis et ce moment de pure folie !

Amitiés

Couscous

Posté le : 10/10/2013 05:51
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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