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Alberto Korda
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Le 25 mai 2001 meurt Alberto Díaz Gutiérrez, plus connu sous le nom

d' Alberto Korda,

photographe cubain renommé pour son cliché mondialement connu de Che Guevara, le Guerrillero Heroico, cousin de Maurice Jacob il est né le 14 septembre 1928

L'avenir brillant que Korda s'était imaginé d'un univers de frivolité s'efface avec la révolution castriste en 1959. Korda s'enthousiasme pour les perspectives généreuses du nouveau régime. Il fait partie de la multitude des journalistes qui couvrent l'entrée de Castro et de ses compañeros dans La Havane, le 1er janvier 1959. Son reportage et sa notoriété lui valent d'être désigné, en 1959, comme photographe officiel des voyages de Castro au Venezuela et aux États-Unis. Castro a trente-deux ans, Korda trente et un, une amitié s'installe entre les deux hommes, et la volonté créatrice que Korda pensait consacrer à la beauté des femmes se transforme en une inspiration militante, où la recherche esthétique vise aussi la puissance symbolique. La photographie qui saisit l'attitude déférente de Castro au pied de la statue de Lincoln à Washington, le grand reportage de 1961, Fidel vuelve a la Sierra, destiné à paraître dans la revue Revolucíon, et dans lequel le nouveau Premier ministre cubain retrouve les partisans paysans sur les lieux du maquis héroïque, appartiennent à ce courant de la „photographie épique et révolutionnaire“. Avec son confrère Raúl Corrales né en 1925, Korda fonde, en 1961, la section photographique de l'Union des écrivains et artistes de Cuba.
La renommée internationale de Korda viendra d'une photographie de Che Guevara, réalisée au téléobjectif le 5 mars 1960, au cours des funérailles des victimes d'un attentat attribué à la C.I.A. Le portrait, pris à la faveur d'une brève apparition en arrière-plan du Che pendant le discours de Castro, est en réalité le recadrage d'un cliché où figurait un autre militaire. Isolé, coiffé de son béret étoilé, le Che a une expression grave et sereine. Cependant le Comandante ne verra jamais ce portrait que Revolucíon ne retient pas mais dont l'éditeur milanais Giangiacomo Feltrinelli, en visite à Cuba en juin 1967, se fait offrir un tirage. Après la mort d'Ernesto Guevara, le 9 octobre 1967, son portrait, édité en posters, en T-shirts, en cartes postales, en couverture de livres et de disques fera la fortune de Feltrinelli sans rapporter un peso à son auteur. Heureux de voir le portrait du Che célébré par les révolutionnaires et la jeunesse du monde entier, Korda ne revendiquera sa propriété intellectuelle que pour empêcher l'exploitation de l'icône du guérillero à des fins publicitaires.
Korda ferme son studio, en 1968, pour intégrer le Département d'investigations sous-marines de La Havane. En 1980, il revient à la photo de mode et occupe le poste de directeur de la photographie pour la revue cubaine Opina.
L'œuvre de Korda a fait depuis 1962 l'objet de multiples expositions sur le thème de la révolution castriste. Invité d'honneur au premier festival Visa pour l'image de Perpignan en 1989, appelé à siéger dans les différents jurys, Korda intervient en 1998 au Musée d'art contemporain de Los Angeles en Californie au cours de la conférence „Cubans on Cuban Art“. La même institution montre ses images dans la grande exposition collective Shifting Tides : Cuban Photography after the Revolution, accueillie par l'université de New York d'août à octobre 2001 et par le Musée de la photographie contemporaine de Chicago de novembre 2001 à février 2002. Alberto Korda meurt à Paris le 25 mai 2001.

Sa vie

Né le 14 septembre à la Havane, le photographe cubain Alberto Díaz Guttierez, dit Alberto Korda, est le fils d'un cheminot.
Malgré quatre années d'études, de 1946 à 1950, au Candler College et à la Havana Business Academy, Alberto Díaz Guttierez renonce à faire une carrière commerciale pour devenir l'assistant d'un photographe publicitaire de La Havane. En 1953, il ouvre son propre studio dans le quartier de Vedado, emprunte son pseudonyme aux cinéastes hongrois Alexandre et Zoltan Korda.
Le studio Korda exécute d'abord des commandes publicitaires mais, pour donner vie aux packshots et autres images de produits alimentaires, Korda introduit bientôt des personnages, privilégie l'éclairage naturel. Ses partis pris lui ouvrent les portes des milieux de la mode.
Il travaille pour des revues comme Romances y Vanitades, épouse l'un de ses modèles, le mannequin Norka, qui lui donnera trois enfants.
Il eut de nombreux petits emplois avant de devenir un photographe assistant pour des raisons inhabituelles. En effet, il confia que sa principale motivation était de rencontrer des femmes .
Il atteignit par ailleurs son objectif dans la mesure où sa première femme, Natalia Menendex, devint la première top-model cubaine.
Il achète un appareil photo dans un mont-de-piété.
Puis il commente ainsi ses débuts : "Mes débuts dans la photographie ressemblent un peu à un roman à l'eau de rose parce qu'ils furent placés sous le signe de l'amour. J'avais 16 ans et naturellement j'étais amoureux. J'ai pris ces photos de Yolanda, ma première fiancée et mon premier modèle, avec un Kodak 35 ".

C'est dans les années 1950, alors qu'il ouvre un studio avec un autre photographe, qu'il se fait appeler Korda. « J'avais une grande admiration pour les cinéastes hongrois Zoltan et Alexandre, c'est vrai, mais j'ai surtout adopté ce nom en raison de son affinité phonétique avec Kodak, la marque la plus réputée à l'époque.
Il acquiert une renommée internationale en utilisant la lumière naturelle pour réaliser des photos de mode et de modèles.
Après la révolution cubaine, Korda devint le photographe personnel de Fidel Castro pendant dix ans. De hier à aujourd'hui, il se consacra à la photographie sous-marine jusqu'à une exposition japonaise en 1978 qui stimula l'intérêt mondial pour son travail.

Il apparaît brièvement dans le Buena Vista Social Club de Wim Wenders, en 2013, quoiqu'il ne soit pas crédité au générique. Alberto Korda succombe à une crise cardiaque à Paris, en 2001, tandis qu'il présentait une exposition de son œuvre.
Il est enterré au Colon Cemetery de La Havane. En 2005, quatre ans après sa mort, un documentaire intitulé Kordavision et réalisé par Hector Cruz Sandoval lui est entièrement consacré.

La photo du Che

Il était photographe pour le journal cubain Revolución le 6 mars 1960 quand il prit le fameux cliché lors des funérailles des victimes du sabotage du bateau La Coubre.
Korda raconta ainsi l'instant historique :

"Je me trouvais à quelque huit-dix mètres de la tribune où Fidel prononçait un discours et je tenais à la main un appareil muni d'un court téléobjectif, lorsque je vis le Che s'approcher de la balustrade près de laquelle se tenaient Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir."

"Moi, je mitraille systématiquement tous ceux qui entourent Fidel. J'ai l'œil vissé sur le viseur de mon vieux Leica. Soudain surgit du fond de la tribune, dans un espace vide, le Che. Il a une expression farouche. Quand il est apparu, au bout de mon objectif de 90 mm, j'ai eu presque peur en voyant la rage qu'il exprimait. Il était peut-être ému, furieux, je ne sais pas. J'ai appuyé aussitôt sur le déclic, presque par réflexe. Et j'ai "doublé" la prise mais, comme toujours, c'est la première qui était la meilleure. Il n'est resté que quelques instants et je n'ai pris que ces deux uniques photos. Elles ne sont d'ailleurs pas d'une netteté extraordinaire parce que je n'ai pas eu le temps de faire une bonne mise au point. "
Dès qu'il développe la photo en arrivant au journal, Korda pense que c'est une bonne photo :
"On sent dans son regard une grande colère concentrée, une force extraordinaire dans son expression". Cependant Revolución ne la publie pas.

C'est pendant l'été 1967 que l'éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli débarque dans le studio de Korda. Il cherche des photos du Che et Korda lui remet la fameuse photo.

"En octobre le Che meurt et Feltrinelli imprime ma photo sur une affiche de un mètre sur 70 centimètres. On dit qu'il vendit un million d'exemplaires en six mois."

C'est ensuite cette photo qui est reprise dans les manifestations, les affiches, pour illustrer la plupart des publications.
Il n'a jamais reçu aucun droit d'auteur pour cette photographie, bien qu'il ait poursuivi en 2000 la marque Smirnoff pour avoir utilisé le cliché dans une publicité. Commentant l'utilisation illicite de sa photographie, l'artiste déclara :
"En tant que partisan des idéaux pour lesquels Che Guevara est mort, je ne suis pas opposé à sa reproduction, celle de la photographie par ceux qui souhaitent propager sa mémoire et la cause de la justice sociale à travers le monde, mais je suis catégoriquement contre l'exploitation de l'image du Che pour la promotion de produits comme l'alcool, ou pour tout autre objet qui dénigre la réputation du Che."
À ce titre, on peut citer la campagne publicitaire de 2003 "Magnum Cherry Guevara"du groupe Unilever où on pouvait trouver le "Cherry Guevara": une crème glacée à la vanille, enrobée dans du chocolat avec un coulis de cerises”. Sur le packaging de la crème glacée, il apparaissait cette déclaration solennelle: “La lutte révolutionnaire des cerises a été écrasée et coincée entre deux couches de chocolat. Puisse leur souvenir vivre dans votre bouche”.
Dans l'affaire de la Vodka Smirnoff, il remporta le procès et eut un dédommagement de 50 000 $ qu'il reversa au système médical cubain. Il dit :
" Si le Che était encore vivant, il aurait fait la même chose."

Adoptant un comportement différent, la fille d'Alberto Korda a entamé plusieurs procès pour faire prévaloir ses droits sur la photographie.
Le 21 mai 2010, la Cour d'appel de Paris a décidé que celle-ci était protégée. La reproduction du portrait de Che Guevara sur une fresque d'un bar-restaurant de cuisine sud-américaine débouche donc sur une condamnation de 22 500 euros au profit de la fille du photographe.

Polémique

Juan Vivès, ancien agent des services secrets cubain et aujourd'hui opposant au régime castriste, a déclaré à plusieurs reprises être l'auteur, âgé alors de seize ans, de la photo le 5 mars 1960. Alberto Korda n'aurait fait que retoucher la photo pour l'isoler des autres personnages et de contraster au maximum les traits de l'Argentin, pour lui donner l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui.
Korda aurait même envoyé une lettre à Vivès pour s'excuser de s'approprier la photo, à la demande du régime castriste. Le régime ne voyant pas d'un bon œil que l'une des photos emblématiques de la révolution cubaine ait été réalisée par un opposant politique.
Cependant pour le biographe du Che, Pierre Kalfon, il est probable que Juan Vivès soit un affabulateur car il n'apporte aucun élément de preuve de ce qu'il avance alors que Korda a montré le rouleau de pellicule comprenant le cliché historique.
La thèse de Juan Vivès semble d'autant plus sujette à caution qu'il ne peut produire la prétendue lettre d'excuses de Korda, disant l'avoir jetée. De plus, celui-ci est coutumier des allégations douteuses.
En effet, il prétend également que Salvador Allende a été assassiné par un agent cubain ou que l’armée cubaine aurait organisé l’exode forcé de milliers d’enfants du Sahara occidental pour les livrer à la prostitution .

Par jugement du 24 septembre 2008, le Tribunal de grande instance de Paris a reconnu la qualité de Korda en tant qu'auteur de ce cliché, tel qu'il a été défendu par Maître Randy Yaloz. En effet, le Tribunal a rejeté la thèse de Monsieur Juan Vivès et a condamné la revue "Marianne" à des dommages et intérêts pour atteinte au droit de paternité de Korda.

Liens

http://youtu.be/PKA1YZeJnPo Alberto Korda 1
http://youtu.be/hivoWMDZ9vI Alberto Korda 2
http://youtu.be/nCsJQ_CRR6k Alberto Korda Interview Anglais
http://youtu.be/IU8F1filvwA Che Guevara Alberto Korda
http://youtu.be/p7koJ0IHbsk Alberto Korda en espagnol
http://youtu.be/lik00rkygRU por Alberto Korda


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Posté le : 17/05/2014 22:56

Edité par Loriane sur 20-05-2014 22:37:16
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Création de la fête des mères
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25 mai 1941 Institution de la fête des mères

La fête des Mères a été officiellement instaurée en France par le régime de Vichy. C’était le 25 mai 1941.

L’événement n’avait rien d’anodin ou d’anecdotique. Dès son arrivée au pouvoir en juin 1940, Philippe Pétain avait placé les Françaises au cœur de la propagande de son régime. Le principal slogan fondateur de Vichy, Travail, Famille, Patrie, attestait bien de cette volonté de redonner à la France les valeurs destinées, selon Pétain, à raviver la force du pays.

Toute une propagande attribuait la défaite du pays à l’abaissement des valeurs morales et à la chute de la natalité au lendemain de la Première Guerre mondiale. Comme l’écrivent Éric Alary et Bénédicte Vergez-Chaignon dans leur Dictionnaire de la France sous l’occupation Éditions Larousse, la Journée nationale des mères de famille nombreuse, créé en 1920, devient une quasi-fête nationale à partir du 25 mai 1941.
Selon les deux auteurs, le régime de Vichy utilise cette fête pour créer un grand moment de consensus national. En glorifiant les mères, la propagande magnifie la Révolution nationale et son chef, Pétain. 80 000 affiches sont tirées pour cette première.

Citation :
25 MAI 1941
Le maréchal Pétain prononce un discours à l'occasion de la "journée des mères"

Mères de famille françaises,

La France célèbre aujourd'hui la famille. Elle se doit d'honorer d'abord les mères.

Depuis six mois, je convie les Français à s'arracher aux mirages d'une civilisation matérialiste. Je leur ai montré les dangers de l'individualisme. Je les ai invités à prendre leur point d'appui sur les institutions naturelles et morales auxquelles est lié notre destin d'homme et de Français.

La famille, cellule initiale de la société, nous offre la meilleure garantie de relèvement. Un pays stérile est un pays mortellement atteint dans son existence. Pour que la France vive, il faut d'abord des foyers. Un foyer, c'est la maison où l'on se réunit. C'est le refuge où les affections se fortifient, c'est cette communauté spirituelle qui sauve l'homme de l'égoïsme et lui apprend à s'oublier pour se donner à ceux qui l'entourent.

Maîtresse du foyer, la mère, par son affection, par son tact, par sa patience, confère à la vie de chaque jour sa quiétude et sa douceur. Par la générosité de son cœur, elle fait rayonner autour d'elle l'amour qui permet d'accepter les plus rudes épreuves avec un courage inébranlable.

Mères de notre pays de France, votre tâche est la plus rude, elle est aussi la plus belle.

Vous êtes, avant l'État, les dispensatrices de l'éducation ; vous seules savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui fait les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne et voici qu'aujourd'hui dans nos deuils, dans nos misères, vous portez la plus lourde croix.

Mères de France, entendez ce long cri d'amour qui monte vers vous.

Mères de nos tués, mères de nos prisonniers, mères de nos cités qui donneriez votre vie pour arracher vos enfants à la faim, mères de nos campagnes qui, seules à la ferme, faites germer les moissons, mères glorieuses, mères angoissées, je vous exprime aujourd'hui toute la reconnaissance de la France.
Affiche pour lancer la fête des mère. Cette fete a pour obectif de promouvoir la politique familiale dans le cadre de la révolution nationale


Fête en l'honneur des mères dans le monde

La fête des Mères est une fête annuelle célébrée par les enfants en l'honneur de leur mère dans de nombreux pays.
À cette occasion, les enfants offrent des cadeaux à leur mère, des gâteaux ou des objets qu'ils ont confectionnés à l'école.
Cette fête est également célébrée par les adultes de tous âges pour honorer leur mère.
La date de la fête des Mères varie d'un pays à l'autre, mais la majorité d'entre eux a choisi de la célébrer en mai.
En France, la fête des Mères est célébrée le dernier dimanche de mai. Si ce jour coïncide avec la Pentecôte, alors la fête est repoussée au premier dimanche de juin.
Au Canada et en Australie, la fête des Mères est célébrée le deuxième dimanche de mai.

Histoire

Les premières traces de célébration en l'honneur des mères sont présentes dans la Grèce antique lors des cérémonies printanières en l'honneur de Rhéa ou Cybèle, la Grande Mère des dieux et notamment mère de Zeus. Ce culte était célébré aux Ides de Mars dans toute l'Asie Mineure.
Une fête religieuse romaine célébrait les matrones le 1er mars, lors des Matronalia matronales.

Au XVe siècle, les Anglais fêtaient le Mothering Sunday, d'abord au début du carême puis le quatrième dimanche du carême.
En 1908, les États-Unis développent la Fête des mères moderne telle qu'on la fête de nos jours, en instaurant le Mother's Day, en souvenir de la mère de l'institutrice Anna Jarvis.
Le Royaume-Uni adopte à son tour cette fête en 1914, puis l'Allemagne l'officialise en 1923. D'autres pays suivent comme la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Italie, la Turquie ou l'Australie.

En France

Une affiche illustrée par Félix Régamey fait la promotion d'une Fête placée sous le patronage de toutes les mères françaises qui a eu lieu le 28 mai 1906 dans les salons de la mairie du 16e arrondissement de Paris.

Le village d'Artas revendique cependant être le berceau de la fête des Mères.
En effet le 10 juin 1906, à l'initiative de Prosper Roche, fondateur de l'Union fraternelle des pères de famille méritants d'Artas, une cérémonie en l'honneur de mères de familles nombreuses eut lieu.
Deux mères de 9 enfants reçurent, ce jour-là, un prix de Haut mérite maternel. Le diplôme original créé par Prosper Roche est conservé dans la bibliothèque de l'Institut de France avec les archives de l'association.

En 1918, la ville de Lyon célèbre la journée des Mères en hommage aux mères et aux épouses qui ont perdu leurs fils et leur mari pendant la Première Guerre mondiale. En 1920 est élaborée une fête des Mères de familles nombreuses puis le gouvernement officialise une journée des Mères en 1929, dans le cadre de la politique nataliste encouragée par la République.
Ce n'est donc pas, contrairement à ce qui est souvent relayé dans les médias, une création du maréchal Pétain : en 1941, le régime de Vichy ne fait qu'inscrire la fête des Mères au calendrier, instaurant de façon officielle la fête des mères, le maréchal Pétain voulant redonner à la France les valeurs destinées, selon lui, à raviver la force du pays.

Après-guerre, la loi du 24 mai 1950 dispose que la République française rend officiellement hommage chaque année aux mères françaises au cours d'une journée consacrée à la célébration de la Fête des mères, organisée par le ministre chargé de la Santé avec le concours de l'UNAF .
Elle en fixe la date au dernier dimanche de mai sauf si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, auquel cas elle est repoussée au premier dimanche de juin, et prévoit l'inscription des crédits nécessaires sur le budget du ministère. Ces dispositions ont été intégrées au Code de l'action sociale et des familles lors de sa création en 1956, et l'organisation de la fête a été assignée au ministre chargé de la Famille à partir de 2004.

Dates de la fête des mères dans le monde

Deuxième dimanche de février
Norvège
30 Shevat selon le calendrier hébreu, entre le 30 janvier et le 1er mars
Israël
3 mars Géorgie
8 mars Journée internationale des femmes
Albanie • Bulgarie • Moldavie • Roumanie • Serbie
Quatrième dimanche de Carême
troisième dimanche avant Pâques
Mothering Sunday
Irlande • Nigeria • Royaume-Uni
Équinoxe de mars
Arabie saoudite • Liban • Palestine • Qatar • Soudan • Syrie • Yémen
21 mars Égypte
25 mars Slovénie
7 avril Arménie
Premier dimanche de mai
Espagne • Hongrie • Lituanie • Portugal
8 mai Corée du Sud Fête des parents : les Coréens célèbrent les deux parents le même jour
10 mai Guatemala • Mexique •
Salvador Día de la Madre ou Día de las Madres
Deuxième dimanche de mai
Afrique du Sud • Allemagne Muttertag • Aruba • Australie • Autriche • Bahamas • Barbade • Bangladesh • Belgique sauf à Anvers • Belize • Bermudes • Birmanie • Bonaire • Brésil • Brunei • Burkina Faso8 • Canada9 • Chili • Chine • Chypre • Colombie • Croatie • Cuba • Curaçao • Danemark • Dominique • Équateur • Estonie • États-Unis • Finlande • Ghana • Grèce • Grenade • Honduras • Hong Kong • Inde • Islande • Italie • Jamaïque • Japon • Lettonie • Malaisie • Malte • Nouvelle-Zélande • Pakistan • Pays-Bas • Pérou • Philippines • Porto Rico • Sainte-Lucie • Singapour • Slovaquie • Suisse • Suriname • Taïwan • République tchèque • Trinité-et-Tobago • Turquie • Ukraine • Uruguay • Viêt Nam • Venezuela • Zimbabwe
14 mai Samoa
15 mai Paraguay
Día de la Madre ou Día de las Madres
26 mai Pologne
27 mai Bolivie
30 mai Nicaragua, Día de la Madre
Dernier dimanche de mai
Tunisie · Algérie · Côte d'Ivoire · République dominicaine · Haïti · Libye · Maurice · Mauritanie · Sénégal · Suède · Maroc
Dernier dimanche de mai ; si ce jour coïncide avec la Pentecôte, la fête est repoussée au premier dimanche de juin
Bénin • France •
République du Congo • Gabon • Madagascar • Monaco • Cameroun
1er juin
Mongolie la fête des Mères est célébrée le même jour que la fête des enfants
Deuxième dimanche de juin
Luxembourg Mammendag
Dernier dimanche de juin
Kenya
12 août Thaïlande même jour que l'anniversaire de la Reine Sirikit Kitiyakara
15 août, jour de l'Assomption
Belgique à Anvers, Costa Rica
Deuxième lundi d'octobre
Malawi
Troisième dimanche d'octobre
Argentine Día de la Madre ou Día de las Madres
Dernier dimanche de novembre Russie
8 décembre
Panama
Día de la Madre ou Día de las Madres
22 décembre Indonésie

Dates de la Fête des Mères en France

la Fête des Mères en France est prévue aux dates suivantes :

dimanche 25 mai 2014
dimanche 31 mai 2015
dimanche 29 mai 2016
La date est variable, chaque année elle a lieu le dernier dimanche de mai, sauf si celui-ci coïncide avec la Pentecôte. Dans ce cas, la Fête des Mères est décalée au premier dimanche de juin.

Dates de la Fête des Mères en Suisse, au Québec et en Belgique

Dans de nombreux pays du monde, y compris la Suisse, la Belgique et le Québec, la Fête des Mères est prévue aux dates suivantes :

dimanche 11 mai 2014
dimanche 10 mai 2015
dimanche 8 mai 2016
La date est variable, chaque année elle a lieu 2e dimanche de mai.

Célébration de la Fête des Mères Les cadeaux les plus fréquents

La fête des Mères est une journée spécialement consacrée à nos mamans. L'organisation en est généralement confiée à leurs enfants qui peuvent décider de leur préparer le repas. La complicité du papa leur permet de garder un effet de surprise.
On doit aux instituteurs le fameux collier de pâte et autres petits cadeaux fabriqués avec amour par les enfants tout fiers d'offrir ce cadeau. Quand ils grandissent, fleurs, parfum, bijoux remplacent ce présent traditionnel.

Chaque année, la Fête des Mères est l'occasion rêvée d'offrir un joli cadeau choisi avec minutie à sa maman. Pour vous aider dans cette tâche, voici quelques idées de cadeaux dont vous pourriez vous inspirer :

Plantes et fleurs : Les plantes et les fleurs sont des cadeaux appréciés qui sentent bon le printemps !
Un bouquet de fleurs : c'est un classique, mais les fleurs restent un cadeau indémodable qui fait toujours plaisir.
Une plante d'intérieur, plus ou moins grande, elle peut faire office de cadeau déco et donner une touche de verdure à un logement.
Une jardinière peut aussi être un cadeau sympa qui peut être une alternative viable au bouquet et ne nécessite pas de vase.
Pour trouver un fleuriste pour la fête des Mères, vous pouvez utiliser Fleuriste 365, mais aussi commander sur internet, consultez ce comparatif des sites livraisons de bouquet à domicile.
Carte de voeux : Une carte de voeux est une attention qui permet de coucher sur le papier quelques mots doux. Elle peut accompagner d'autres cadeaux, être faite main, de manière dactylographiée ou manuscrite.
Chocolats : Les chocolats peuvent facilement se trouver dans les moyennes surfaces ou dans une chocolaterie qui aura certainement des chocolats spéciaux pour la circonstance.
Bijoux : Les bijoux sont des cadeaux plus onéreux, mais qui gagnent en durée de vie (surtout par rapport au chocolat). Vous aurez alors tout un éventail de parures : paire de boucles d'oreilles, bague, bracelet, collier, pendentif ou montre.
Poème : Un poème est un cadeau qui pourra être offert par les plus petits comme par les plus grands, il pourra être orné d'un dessin ou mis en valeur par un bricolage.
Dessin et peinture : Les bricolage, dessin, peinture, origami ou paper-toy sont des cadeaux qui permettent de faire travailler sa créativité. Les créations faites soi-même gagnent en valeur sentimentalement et affectivement. Alors à vos colliers de pâtes !
Gâteau : Un gâteau peut aussi faire office de cadeau pour la fête des Mères, il peut être acheté en grande surface, fait maison ou commandé dans une pâtisserie.
Bouteille de vin : Une bonne bouteille de vin ou de spiritueux est un cadeau moins populaire que les fleurs ou les bijoux, mais ravira sans doute beaucoup de mamans !
Parfum : Le parfum est une bonne idée de cadeau pour peu que vous connaissiez les flagrances de prédilection de la personne concernée.
Crème ou maquillage : Un produit cosmétique comme une crème de jour ou du maquillage peut se révéler être un cadeau judicieux qui fera plaisir aux mères qui aiment prendre soin d'elles.
Livre : Un livre est un cadeau de fête des Mères à prix relativement raisonnable, vous pourrez par exemple offrir le dernier best-seller, un roman policier, un ouvrage spécialisé ou un livre de photos.
Sac à main : Les accessoires tels que les sacs, sacs à main, porte-monnaie, portefeuilles ou parapluies sont des cadeaux originaux à offrir en fonction des besoins exprimés.
Coffret-cadeau : Un coffret-cadeau tel qu'en propose Smartbox, Vipbox, Dakotabox ou Wonderbox peut offrir une expérience, un séjour, un soin ou une activité insolite.
Chèque-cadeau : Un chèque-cadeau reste une solution viable si l'on veut laisser le champ totalement libre dans le choix de l'objet du cadeau.

Liens
http://youtu.be/GhK6lqPM4Dw une mère de Lynda Lemay
http://youtu.be/KFRR4lcWoGA Embrasse là de Pierre Bachelet
http://youtu.be/ANj6StScGYU Mama tu es la plus belle ... Luis Mariano
http://youtu.be/p9saK_-XLdc D'où vient la fête des mères
http://youtu.be/sY0hTcpwQ20 Cadeau de Marie Laforêt
http://youtu.be/g2mFMQsZ5FY C'es toi qui m'a fait François Fleldman


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Posté le : 17/05/2014 23:33

Edité par Loriane sur 20-05-2014 14:59:18
Edité par Loriane sur 25-05-2014 17:16:27
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Re: Défi du 17/05/14
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Bon Ani. A +.

Posté le : 18/05/2014 03:14
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Re: Défi du 17/05/14
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Voici mon humble contribution.


Toute la famille était réunie autour de la table.
Edmonde, arrivée de bonne heure, était assise à la place occupée la veille par ma mère. Cette dernière se trouvait maintenant dans le recoin où nous nous étions réfugiés lorsque le mystérieux étranger avait fait son apparition. Elle avait refusé avec entêtement d'aller se joindre aux invités, autour de la table.
Ils étaient tous là. Mes oncles paternels et maternels, mes tantes, mes cousins, mes neveux et ma belle-sœur avec son nouveau mari. Ils semblaient tous heureux d'être venus me faire une surprise. Pour une surprise, c'était une surprise ! Georges, qui devait avoir tout organisé, n'avait oublié personne. Il y avait même ma cousine Delphine, celle qu'on avait baptisée « la voyante » parce qu'elle se disait dotée de double vue et déclarait qu'elle ne pouvait pas faire un mauvais rêve sans que quelqu'un ne mourût de mort violente. Je remarquai avec amusement que personne n'avait osé s'asseoir à côté d'elle.
Tout le monde parlait à la fois, mais, peu à peu, un silence fragile s'établit dans la pièce et je pus entendre la voix d'Edmonde. Elle déclarait qu'elle avait été très touchée par les marques d'affection de tous, et qu'elle souhaitait qu'ils vinssent nous rendre visite à Paris. Elle ajouta qu'elle eût été très heureuse en cette occasion de leur offrir l'hospitalité. J'étais fier de sa générosité et lui en était reconnaissant. Edmonde parla ensuite de notre vie à Paris, répondant au passage aux questions qui jaillissaient de l'assemblée, ces mêmes questions que j'avais déjà entendues. Tout se déroulait à merveille lorsque soudain, une question qu'avait posé mon cousin Étienne, un célibataire d'une quarantaine d'années, devait signaler le début du cauchemar le plus effrayant de par sa qualité quasi-réelle. Ce cauchemar, tissé dans un but incertain allait durer jusqu'à ce que mon esprit pût en saisir le sens.
Étienne avait demandé à Edmonde si les parisiennes étaient aussi jolies qu'on le disait. Cette dernière, sur le point de répondre, dirigea fixement son regard dans la direction de la porte d'entrée…
Flore avait fait son apparition. Elle s'avançait lentement sans que personne n'y fît attention, sauf évidemment, Edmonde. Les deux femmes se fixaient avec défiance. Subitement, la conduite d'Edmonde me causa un tel choc que je crus en perdre la raison. Frappant du poing contre la table, elle se mit à crier à ceux qui l'entouraient :
« Vous n'êtes que des hypocrites ! Je sais que vous faites des efforts pour ignorer sa présence ! Eh bien, épargnez-vous cette peine ! J'étais depuis longtemps au courant de l'existence de Flore vallée ! Je sais tout de la liaison entre elle et mon mari…
- Edmonde ! m'écriai-je, en faisant un bond. »
Flore me retint par le bras et me pria de me taire.
« Mais de quoi parle-t-elle? Quelle liaison ? Il n'y a jamais eu de liaison entre nous ! Tu le sais bien, toi-même ! C'est vrai, je t'aimais, mais je t'aimais en silence !
- Tu crois ?
- Oui ! soutins-je avec désespoir.
- Eh bien, écoute ta femme. »
Edmonde continuait :
«… Je savais que Flore Vallée et Bertrand s'étaient revus.
- Tout ça n'est vraiment pas nécessaire, l'interrompit ma tante Isabelle, la plus âgé de mes tantes. Cela ne peut que nuire à votre santé… C'est du passé… Il faut maintenant lui pardonner…
- De quoi se mêle-t-elle ? lançai-je à Flore.
- Arrête donc une seconde et écoute !
- Je n'ai pas besoin d'écouter !
- Tu n'as jamais besoin d'écouter mais si tu m'avais écouté, tu n'en serais pas arrivé là ! Et moi, non plus, d'ailleurs ! C'est toi qui m'as entraînée ici !
- Bon sang ! Je deviens fou ! Je ne t'ai entraînée nulle part ! La seule chose que j'ai fait de mal, c'est te voler un baiser maudit ! »
En repensant aux lèvres de Flore, je me demandai si c'était cela à quoi se référait Edmonde. Mais comment et par quel miracle aurait-elle pu apprendre ce qui s'était passé la veille entre Flore et moi ? Non ! Cela était impossible !
Edmonde poursuivait :
« Comment pourrais-je jamais lui pardonner !? Comment oublier la honte dont il m'a couverte et l'humiliation qu'il me fait subir en ce moment !?
- Personne ne le demande ! l'interrompit de nouveau ma tante Isabelle.
- Mais si ! Autrement, comment pourrais-je interpréter la présence de Flore, là, à côté de Bertrand !? Comment juger ce crime sans une explication !? Voyez ! Ils nous défient ! Ils nous narguent tous les deux, serrés l'un contre l'autre. Et si ce traître vous semble maintenant repenti, ne vous y laissez pas prendre ! Un traître ne se repent que pour mieux trahir de nouveau !
- Ça suffit !! m'écriai-je.
- …Non, non ! Je dois me justifier… Je peux lire, sur vos visages, le blâme… Je sens vos reproches… »
Je bondis de nouveau et encore une fois, Flore, aidée cette fois-ci par Georges, me maîtrisa et je m'effondrai sur le sol, criant et priant. J'étais venu rendre visite à mes parents, me rebaigner dans l'atmosphère de mon enfance et je m'y étais enlisé. En voulant retrouver mon passé, je venais de perdre mon futur.
« Edmonde, par pitié ! m'écriai-je. »
Ma cousine Delphine, la voyante, détourna la tête à mon appel. Son visage se contracta, ses lèvres élastiques s'étirèrent et je l'entendis prononcer:
- « Bertrand, qu'as-tu à dire ? Je t'écoute. Que veux-tu ? »
Encouragé par ces mots, je me jetai aux pieds de la voyante et la suppliai :
« Delphine ! Delphine ! Je l'aime ! Dites-lui, vous, à Edmonde, que je l'aime ! »
La cousine Delphine s'écria :
« Edmonde, il est près de moi ! Il me parle ! Il me parle mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il me dit… »
- Georges me releva.
« Calme-toi, Bertrand. Tu vois que tout cela ne sert à rien »
J'allais me laisser entraîner lorsque j'entendis murmurer dans la salle :
« Le voilà ! »
J'aperçus alors le petit homme grassouillet que j'avais vu la veille. Il tenait une mallette de cuir à la main. Lorsqu'il s'approcha de la table, tout le monde se leva. Edmonde se mit sur pied et me cria :
« Bertrand ! Bertrand ! Mon amour ! Je te pardonne ! Je t'avais déjà pardonné ! »
A ces mots, toute la famille l'entoura pour l'embrasser. Quant à moi. Comme un naufragé que l'on vient d'arracher à la tempête, je ne pouvais que répéter :
« Merci… Merci… »
Durant ce temps-là, le petit homme, comme il l'avait fait la veille, se dirigea vers le placard. Oubliant un instant mon malheur, vaincu par la curiosité que cet individu ne cessait d'éveiller en moi, je cherchais mes parents des yeux afin de leur rappeler la promesse qu'ils m'avaient faite. Je fus surpris de les retrouver à mes côtés.
« Souviens-toi que c'est psychologique, me dit mon père.
- Tu vas comprendre, me dit ma mère. »
Le petit homme ouvrit le placard Ensuite, il ouvrit sa petite valise. Je le vis en retirer une urne de métal Je me sentais calme et détaché. J'avais soudain l'impression que tous mes sens avaient acquis une acuité infinie. Je pouvais voir à travers tout ce qui m'entourait et percevoir le moindre bruit. Le petit homme leva l'urne en l'air comme s'il eût désiré que tout le mond s'y mirât. C'est à ce moment que je vis Edmonde défaillir. Je voulus aller la ranimer mais une vieille cousine me devança et je sentis d'ailleurs, que ce n'était plus mon rôle…
L'homme plaça l'urne dans le placard et en referma la porte. Derrière moi, j'entendis la voix de Georges qui disait :
« Bienvenu parmi nous, Bertrand… »
Sans lui répondre, je continuai d'observer l'inconnu vêtu de noir. Ce dernier s'éloigna de la porte fermée et la vérité m'apparut gravée en lettre d'or. Un instant, pris de panique, je détournai la tête vers Georges. Il me sourit et son sourire m'apaisa.
Sur la porte de marbre était écrit :
« Ici repose Bertrand Estabiel 1960-2000»

***

Après l'arrivée de mes cendres, mon esprit fut libéré.Je pouvais désormais me souvenir des derniers événements de ma vie. Tout était devenu simple, ridiculement simple. L'accident d'automobile que j'avais eu avec Flore nous avait été fatal. Nos deux corps avaient été retrouvés écrasés l'un contre l'autre. Cause de l'accident : un baiser.J'avais voulu revoir ma famille, le destin m'y avait aidé, à sa manière. J'étais enfin de retour à Argneux.
***
Depuis que mes cendres ont refroidi et qu'elles reposent, selon mes dernières volontés, à côté de celles de Georges et mes parents, je n'ai jamais plus eu de bouffées de chaleur….

FIN

Posté le : 18/05/2014 03:20
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Re: Les expressions
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« Il y a de l'eau dans le gaz »


L'atmosphère est à la dispute.
Des querelles se préparent.


Que voilà une belle métaphore cuisinière qui date du début du XXe siècle et pour laquelle on trouve deux origines.

La première est pour ceux qui ont eu l'occasion de faire déborder une casserole d'eau posée sur une cuisinière à gaz et qui savent que le phénomène commence d'abord par produire de la vapeur d'eau puis que, la flamme s'éteignant, le gaz qui s'échappe risque de provoquer une explosion si on n'éteint pas le brûleur rapidement. Autrement dit, ça commence par fumer, puis ça explose, exactement comme lors d'une dispute !

La seconde, évoquée par Claude Duneton, vient du fait que le gaz de houille qui était autrefois distribué dans les habitations comportait un fort taux de vapeur d'eau. Dans certaines conditions, cette vapeur d'eau se condensait et finissait par créer des poches d'eau dans les canalisations, en les obstruant. Il y avait donc à ce moment-là et réellement de l'eau dans le gaz, phénomène qui était annoncé par une flamme orangée avant qu'elle s'éteigne complètement.

Expérience de plus en plus difficile à vivre avec la généralisation progressive des plaques de cuisson électriques sous leurs différentes formes.
C'est pourquoi les canalisations disposaient de siphons et de vannes destinés à les purger lorsque ce phénomène se produisait.

Posté le : 18/05/2014 10:24
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 " OH ! l'amour d'une mère, Amour que nul n'oublie,  Chac un en a sa part, et tous l'on en entier "
 
                                            

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Le  11  Mai  1981  meurt  Bob  MARLEY
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         *pourquoi avons-nous besoin des autres ?                                               
                                                            
   

      
     




Posté le : 18/05/2014 10:29
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Re: Défi du 17/05/14
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Merci à tous.

Dis donc EXEM, je ne m'attendais vraiment pas à cela et je suis agréablement surpris. Je l'ai même relu une deuxième fois pour comprendre le sens de tous les dialogues. Bravo.

A moi, maintenant, j'espère que cela vous plaira.

Margaux s’efforçait de rester digne sur le quai embrumé de la gare. Après deux longues journées de voyage, elle était enfin de retour chez elle ; après de longues années au front, elle était enfin de retour en terre natale. L’odeur de la terre ambrée embaumait ses narines et ce paysage grisé qui avait bercé toute son existence revenait à son esprit. Elle se souvenait encore lorsque ses jambes frêles dessinaient des arabesques dans les champs humides et, l’espace d’un instant, Margaux oublia qu’elle n’était plus la même depuis, Margaux oublia qu’elle avait perdu son insouciance enfantine. Cependant, elle regarda son tatouage, encré dans la chaire de son bras frêle, et y lut : « L’enfant court sur la rambarde, il sait qu’il peut tomber, sait que son corps se brisera et que âme s’évaporera ; il sait mais il court. ». Margaux savait ce qui l’attendait, et, pourtant, elle y était allée.

La guerre avait été une longue épreuve, plus dure qu’elle ne l’avait imaginée. Elle ressentait encore tous ces regards obliques implorer sa clémence. Elle voyait dans leurs iris meurtris la souffrance du sang ; elle voyait à travers leurs moignons que les sabres des milices n’avaient pas été indulgents ; leurs faces éplorées étaient défigurées par une insupportable douleur et elle voyait que leurs tristes esprits n’étaient plus que poussière au milieu du désert. Au loin sur des chevaux bâtards, les milices s’enfuyaient devant les voitures blindées, mais, lorsqu’ils étaient partis, leurs machettes resplendissaient à nouveau sous le soleil de Satan.
Margaux n’avait pas tirée une seule balle depuis qu’elle était partie, et, pourtant, son corps tremblait, peinait à rester droit face à la réminiscence. Un frisson parcourait encore ses nuits et, désormais, Margaux, seule sur le quai de la gare, se persuadait qu’un jour, tout serait comme avant, que les illusions reviendraient et que les souvenirs disparaitraient, emportés dans un tourbillon inexplicable, un souffle magique qui la libèrerait de ses maux.

A l’autre bout du quai, sa sœur agita dans un mouvement ample sa main en criant son nom. L’émotion se lisait sur son visage et Margaux essaya de sourire à son tour mais seul une étrange grimace orna son visage. Sa joue tremblait, mue par un sentiment indéfinissable, et elle essayait de le cacher, en vain, tandis que sœur boitait jusqu’à elle.



La maisonnette familiale était plus triste que jamais. Margaux exécrait désormais cet endroit qui ne lui rappelait qu’un passé douloureux mais plus radieux que son présent ; le regret avait envahi chaque écaille de peinture, chaque planche grinçante et Margaux essayait de s’évader et laissait divaguer son regard au dehors. Les maisons de son enfance avaient, pour la plupart, été désertées, abandonnées : leurs perrons s’effondraient, l’herbe clairsemée était sèche, les planches avaient remplacé les fenêtres et jamais plus une famille ne viendrait s’y installer. Jamais.

Sa sœur s’était appuyée sur sa canne tandis que Margaux finissait de sécher la vaisselle. Sa sœur avait perdue toute sa grâce d’antan depuis son accident. Elles travaillaient toutes deux à l’aciérie locale lorsque la machine avait déraillé et que la scie s’était enfoncée dans son tibia dans un hurlement strident. « L’usine a fermée pendant ton départ. Que veux-tu, la mondialisation comme on l’appelle. J’ai donné ma jambe à cette usine, elle ne m’a rendu ni pension d’invalidité, ni indemnités de chômage. Que veux-tu ? Peut-être que si j’avais donné mon bras avec… Après la fermeture de l’usine, tout le monde est parti cherché un job ailleurs, les commerces ont cédé à leur tour puis tout le reste a foutu le camp. Mais toi, tu es revenue. Tu es là maintenant, et ça, c’est bien ça. ».

Margaux n’était partit que quelques années, et, pourtant, tout avait changé si vite. M’man avait succombé à sa maladie, l’usine avait fermé et tout s’était éteint. C’était arrivé, sans raison si ce n’est la folie humaine et, dans un claquement de doigts, un éclair, leur monde s’était effondré. « M’man était fière de toi, tu sais. Elle se sentait fière de te savoir là-bas. Tu sais, ce qu’elle m’a dit lorsque tu étais là-bas ? Elle me répétait toujours à quel point elle était fière de toi. ». Sa sœur mentait sûrement, mais, au fond d’elle, Margaux se persuadait d’une fausse vérité et se sentait apaisée d’entendre cela. « Tu devrais rendre visite à P’pa. Depuis que M’man est partie, il se sent un peu seul même si oncle Joseph passe le voir de temps en temps… Il est plus très lucide, mais je suis sûr que ça lui fera plaisir. ».



P’pa regardait tristement par la fenêtre et toisait en contrebas la bourgade désertée. Il penchait la tête et semblait se souvenir de son passé. « Tu veux que je te raconte une blague P’pa ? Elle s’appelle l’effet Doppler. C’est l’histoire d’une femme qui se sent en avance sur son temps. Elle coure tout le temps et personne ne l’accepte vraiment parce qu’elle ne vit pas dans le présent. Elle coure, galope, cavale mais jamais ne trouve un endroit où elle est à sa place, à la bonne époque. Alors, un jour, elle décide de partir loin. Mais, une fois là-bas, c’est encore pire, elle se sent encore plus en avance. Quelques années plus tard, elle revient et découvre que, cette fois-ci, tout est passé et que, désormais, elle est en retard. Le pire, c’est qu’il n’y a pas de morale à cette blague à part que j’ai gâché ma vie. ».

P’pa ne comprenait rien. Il hochait machinalement la tête mais son regard restait vide. La tête de P’pa se dégradait depuis plus de vingt ans et, aujourd’hui, il ne lui restait plus rien si ce n’est trop peu pour vivre convenablement. Ses phrases s’étaient transformées en mots incohérents avant que ses mots ne se réduisent qu’à des syllabes et, désormais, seul un souffle rauque et inconstant sortait d’entre ses lèvres flétries.

« Tu sais, P’pa. Je regrette. Oui, je n’avais pas grand-chose avant de partir, mais désormais, que me reste-t-il ? J’ai tout perdu et, à mon âge, où vais-je trouver la force de tout recommencer. Je suis faible désormais. J’ai vu le monde sous sa vraie nature et je ne sais plus si je dois me battre pour lui, me battre pour y vivre, me battre pour... Oui, je suis faible désormais. Si faible… ».

Posté le : 18/05/2014 12:57
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Re: Défi du 17/05/14
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Exem, tu as un vrai don de nouvelliste ! De la tragédie, du suspense maîtrisé.
A un moment, j'ai senti où tu voulais nous emmener. La voyante devait bien avoir un rôle à jouer dans ce drame familial. C'est normal qu'elle porte le même prénom que moi ? Je n'ai malheureusement pas le même don.

Superbe !

Merci Exem

Couscous

Posté le : 18/05/2014 17:01
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Re: Défi du 17/05/14
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Alexis, j'ai l'impression d'une histoire soit futuriste soit qui pourrait se passe dans un pays ayant connu une longue guerre civile. Tu fais ressortir toute une mélancolie et une perte totale d'espoir dans un monde ravagé.
Belle narration, qui illustre parfaitement ton défi.

Merci

Couscous

Posté le : 18/05/2014 17:09
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Re: Défi du 17/05/14
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L'effet Doppler est une bonne trouvaille et résume bien cette histoire. De plus cela m'a fait faire un retour à l'école et figure-toi que cet effet Doppler m'a fait souffrir en classe.

Posté le : 18/05/2014 17:10
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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