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1 Utilisateur(s) anonymes
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Re: Défi du 8 mai |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 35205
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Cher Jacques,
Ce sonnet sonne si vrai pour qui te connaît. Il est juste de dire que l'on aime à s'enchaîner à nos chers défis. Tu leur rends hommage d'un bien jolie façon. Partageons donc nos geôles et nos chaînes encore longtemps.
Je t'embrasse et t'envoie mes douces pensées.
Couscous
Posté le : 08/05/2016 15:33
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Re: Défi du 8 mai |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 35205
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Donald le révolté,
Cela te va si bien ! Perte de poids grâce à une période de stase, je suis preneuse mais pas pour la suite ! La prière peut être considérée comme un moment de liberté où la pensée peut vagabonder et aller où bon lui semble.
Je reconnais bien là tes idéaux.
Merci pour ce joli défi.
Bises mon canard préféré
Couscous, la hurlue au grand coeur et à la petite tête... (cfr mon prochain post)
Posté le : 08/05/2016 16:03
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Re: Défi du 8 mai |
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Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
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Prise de tête
J’avance avec difficultés dans cet enchevêtrement d’arbres noueux, de lianes et de végétation diverse. Ma machette est devenue mon seul moyen de me frayer un semblant de chemin au sein de la forêt amazonienne. Mon employeur, le célèbre National Geographic, m’a envoyé ici afin de débusquer des endroits nouveaux, non encore touchés par l’objectif d’un appareil photo qu’il soit argentique ou numérique. Ce type de mission devient de plus en plus difficile à mener, tant l’homme s’est déjà faufilé dans les endroits les plus inaccessibles de sa planète, du point le plus haut à celui le plus profond. J’ai donc jeté mon dévolu sur le nord du poumon de la Terre. Au détour d’un bananier, je me retrouve soudainement pendu par le pied droit, à plus de deux mètres du sol, maintenu par une liane tressée. Me voilà piégé comme du vulgaire gibier. Je me débats en espérant que mon lien cède mais en priant intérieurement qu’il ne le fasse pas car la chute pourrait m’être fatale. Le sang me monte vite à la tête et ma vision se trouble. J’entraperçois des silhouettes s’approcher de mon corps pendouillant et me détacher en douceur. Après quelques minutes, je reprends pied dans la réalité et découvre mes sauveurs. Ce sont des hommes basanés de taille modeste, vêtus d’un simple pagne. Leur tête est ornée d’une coiffe multicolore faite de plumes. Leur peau est tatouée de symboles mystérieux. Ils m’observent comme une bête étrange. Je me relève et leur tend une main amicale. L’un d’eux crache dans la sienne et semble attendre que je l’imite. Je m’exécute et nous procédons à une poignée de main virile mais gluante. Après cet échange, je comprends qu’ils m’invitent à les suivre. Nous marchons longtemps avant d’arriver près d’une large case en bambou. À l’intérieur, les femmes et les enfants sont installés à droite de la construction et les hommes de l’autre côté. Un groupe de gamins vient à ma rencontre et se met à me tourner autour. Je sens des petits mains me toucher les jambes, le dos, les bras et me faire les poches. S’approche alors un homme âgé d’une soixantaine d’années, bien qu’il soit difficile de lui donner un âge car le soleil a buriné sa peau et l’a froissée comme une pomme blette. Il me pose des questions dont je ne saisis pas la teneur. Voyant mon incompréhension, il se met à rire de concert avec les hommes qui m’ont libéré. Le doyen de la communauté ordonne quelque chose à une femme qui court me chercher un bol en bois contenant une boisson chaude. J’avale lentement la mixture qui se révèle être extrêmement piquante. Mes joues virent au rouge, mes yeux se mettent à pleurer et ma bouche semble prendre feu. Mes grimaces génèrent l’hilarité générale. J’ingurgite un broc complet d’eau afin d’apaiser cette horrible sensation de brûlure. Le chef me présente chaque membre de sa tribu, j’en profite pour sortir mon appareil photo et immortaliser ces êtres pour qui le temps n’a pas influencé le mode de vie. Ici, pas d’internet, pas de téléphone mobile, le monde dit « civilisé » semble leur être totalement étranger. Est-ce un handicap ou plutôt une chance ? Ils ne connaissent pas la pollution, les clivages entre les riches et les pauvres. Ils semblent communier avec la nature, en faire partie intégrante. Ils la respectent et elle les protège et les nourrit. Je filme les femmes qui tressent des lianes, préparent le repas commun, et les hommes qui réparent le toit de la hutte ou fument des feuilles de tabac. La répartition des tâches est proche de la nôtre finalement. Le soir tombe sur la canopée amazonienne et nous sommes tous rassemblés autour du feu qui trône au milieu de la case familiale. Le souper est composé de légumes qui me sont inconnus mais dont le goût me ravit les papilles. Mon assiette, ou plutôt ma demi-noix de coco, vidée, un homme s’approche et désigne mon appareil photo d’un air interrogateur. Je lui montre sur le petit écran arrière les scènes que j’ai filmées dans l’après-midi. Il ouvre de grands yeux, se tient le visage à deux mains et interpelle le chef avec une intonation de panique. Le doyen à plumes violettes vient jeter un œil à son tour. Il me regarde d’un air de déception et prononce un seul mot avant que tous les hommes me sautent dessus pour m’immobiliser. Je suis conduit sans ménagement vers une petite case cachée entre deux palmiers. À l’intérieur, on me ligote comme un saucisson et on m’attache à un poteau. Une femme vêtue de peaux de crocodiles s’approche de moi. Elle porte sur la tête un chapeau en lianes tressées surmonté par une tête de singe réduite. Les yeux et la bouche de l’animal ont été cousus et ses poils sont longs. Pendant le discours incompréhensible de la chamane, j’ai le temps de détailler la pièce. Les murs sont recouverts de têtes d’animaux réduites aux deux tiers de leur taille d’origine. Je dois être tombé dans les mains de ces fameux indiens Jivaro, célèbres pour cette pratique très particulière qui consiste à couper la tête d’un ennemi et à la réduire au terme de diverses manipulations afin d’en faire un trophée. J’espère au plus profond de moi que ce n’est pas le sort qu’on me réserve. Que s’est-il passé ? J’ai eu droit à un accueil chaleureux, voire brûlant, j’ai partagé leur gamelle et maintenant me voici leur prisonnier. Ce sont les images qui semblent avoir causé leur courroux. Je ne suis pas contre leur verser des royalties si mon reportage est diffusé. Mais allez expliquer cela à des êtres qui n’ont même pas l’once d’une idée de ce qu’est une télévision. J’ai lu quelque part que certains peuples croient que la caméra leur vole une partie de leur âme. Peut-être ont-ils eu cette impression… La sorcière secoue devant mon nez une tête de ouistiti réduite, attachée à une ficelle. Elle place son index droit en transversale de sa gorge et effectue un mouvement de gauche à droite. Je comprends de suite que je vais perdre la tête… au sens propre. Comment m’échapper, c’est un vrai casse-tête. Ma tête bouillonne de pensées, et elle va bientôt bouillonner tout court dans le petit chaudron que je vois au milieu de la pièce. Impossible d’appeler au secours dans cette partie oubliée des opérateurs mobiles. Quand bien même, comment me localiser ? Trente-cinquième bananier à gauche dans la case de la folle du village ? On me laisse en tête-à -tête, et bientôt en tête-à -petite-tête avec un homme qui commence à aiguiser une vieille hache rouillée. Et moi qui n’ai pas fait mon rappel pour le tétanos… Je fais une tentative pour amadouer mon bourreau à coups de larmes de crocodile mais il reste de marbre. Quelle tête de mule ! Et dire qu’en rigolant, mon père me disait toujours : « P’tite tête, va ! Tu oublies tout ! ». Je porterai très bien ce sobriquet dans quelques heures. Finalement, je terminerai ici mon existence, un comble ou un rêve pour un explorateur. De mes yeux minuscules, même cousus, je pourrai contempler éternellement cette forêt ancestrale jusqu’au jour où des hommes de l’autre monde, celui d’où je viens, la détruiront. Ils décimeront ce peuple et découvriront ainsi qu’un jour, un explorateur blanc leur a rendu visite et y a perdu la tête.
Posté le : 08/05/2016 16:23
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 18/02/2015 13:39
De Dijon
Niveau : 39; EXP : 1 HP : 190 / 950 MP : 767 / 25695
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Cher Donald, Cher Serge, Chère Delphine, Chères Loréennes et chers Loréens,
Je n'ai pas pu m'en empêcher. Il fallait que je réponde à notre ami Serge, notre si grand poète.
J'ai voulu faire une réponse en écho à son poème avec quelques clins d'oeil qu'il me pardonnera bien sûr. Le titre de ma réponse est : je te suis mon ami dans l'amour des femmes mais ...
Je te rejoindrais bien dans ta prison dorée Celle des chères femmes au destin coloré. N’exagérons rien, leurs douces fourberies Elèvent avec délice notre artillerie.
Elle peut être élégance et majesté des mots Afin d’éviter d’être auprès d’elles des sots. Et en coqs fiers, habillés de beaux pourpoints, Leur dire : allez mes aimées, je ne vous hais point.
Dans notre batterie se compte la tendresse, Qui souvent se conjugue avec la maladresse, Mais parfois nos femmes ne veulent qu’un macho Qui leur offre de la volupté en écho.
Eloignons de notre coupe les mots coquins Qu’elles nous offrent tant dans les moments libertins, Auxquels, avec un esprit hardi et mutin, Nous répondons pour qu’ils soient là chaque matin.
Cela, nous le faisons sans beaucoup de dédain. Ne s’agirait-il pas d’un cachot très mondain ? Mais si, d’elles nous sommes des prisonniers nantis Aimant leur intelligence et leur grâce blotties.
Mais mon ami nous nous devons d’être câlins Et de l’être à tous les moments cristallins, Ceux où nous aimons élever notre bannière Et ceux où elles nous offrent leur beauté altière !
Par les femmes je veux être un homme exploité Mais qu’une connivence puisse s’ajouter. Certes, être un amant de grande qualité Peut flatter sûrement ma masculinité, Mais avec le temps elle sera embastillée Et de ses belles ardeurs je serai dépouillé !
La sagesse primera alors sur les sens Mais vraiment je n’en serai pas à contresens. Je passerai des maux aux mots comme un Don Juan De ce changement de voie, je serai le chouan. Je rembarrerai tant mon orgueil masculin Que mon amour des mots en sera féminin.
Et en homme baroque, j’appelle les poètes, Les Alexandre des vers, les anachorètes Les Bacchus qui trouvent dans le printemps des mots La floraison des émois sans être un idiot. Venez à moi pour soutenir ma belle cause, Dont nous partagerons tous ensemble les clauses.
Je vous l’assure, ma cause n’est pas mythique, Sans doute la trouvez vous un peu galactique, Dans un lit, dans un vers, j’aime tant les femmes, Que de devoir choisir restera un dilemme. Celle ou celui qui ne voudra pas de ces mots. Je les lui imposerai à coups de sabots, Faits d’amitié et de bienveillance bien sûr Qui sera de tous les temps présents et futurs.
Que Serge me pardonne encore!
Mille grâces amicales à vous toutes et à vous tous.
Jacques
Posté le : 08/05/2016 16:43
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 18/02/2015 13:39
De Dijon
Niveau : 39; EXP : 1 HP : 190 / 950 MP : 767 / 25695
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Chère Delphine,
Ah non, il ne faut pas que tu en perdes la tête! Que ferons nous sans toi?
A un moment, je me suis dit, il faut lui tenir tête pour qu'elle ne perde pas sa tête. Et puis m'est venue l'idée qu'il fallait que je te dise en tête-à -tête, Delphine, n'aie pas la grosse tête, cela ne vaut pas le coup qu'il te coupe la tête. Enfin voyons! Et puis après que devais-je faire, me creuser la tête sûrement pour trouver une nouvelle idée. Mais quelle idée? Peut-être ne veut-elle en faire qu'à sa tête qu'elle va perdre si elle le veut! Peut être qu'elle est tombée sur la tête à vouloir la perdre. A moins qu'en belge, elle ne soit une tête de Turc! Mais surtout Delphine, ne vas pas penser que je trouve tête à claques; Cela ne m'a jamais traversé l'esprit même si je trouve ta fatalité de perdre ta tête sans queue ni tête. La solution, te faire la tête pour que tu deviennes une tête brûlée qui n'aura plus de valeur à être coupée. J'ai trouvé. Et pourtant ma femme te dirait que je suis tête en l'air, à un point que tu ne peux supposer. J'ai même parfois la tête dans les nuages. Soyons têtes de pioches et reviens nous vite car, heureusement, ce n'était qu'une réponse au défi.
Bises. Amitiés de Bourgogne.
Jacques
Posté le : 08/05/2016 17:25
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 18/02/2015 13:39
De Dijon
Niveau : 39; EXP : 1 HP : 190 / 950 MP : 767 / 25695
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Cher Serge,
Tu es un redoutable sprinter. Tu m'as coiffé au poteau et je ne m'en offusque évidemment point. La première ou le premier qui répond au défi est une source d'inspiration pour les autres. Et cet honneur te revient souvent. Combien de fois, ta réponse m'a inspiré!
Au plaisir de te lire encore et toujours. Et c'est toujours un enchantement.
Amitiés de Bourgogne.
Jacques
Posté le : 08/05/2016 17:29
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 14/03/2014 18:40
De Paris
Niveau : 29; EXP : 25 HP : 0 / 706 MP : 370 / 21026
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Eh bien Delphine, deux histoires pour ce défi, quelle opulence ! La première est dans un style beaucoup plus sérieux, je veux dire moins empreint de rigolade. La seconde m'a fait penser à un mélange de bandes dessinées (du genre l'oreille cassée) et de réflexion décalée. Dans les deux cas, ça fait réfléchir, au-delà même du thème du défi, comme si être prisonnier amenait à redécouvrir son monde. Merci pour le partage Donald
Posté le : 14/05/2016 10:18
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 14/03/2014 18:40
De Paris
Niveau : 29; EXP : 25 HP : 0 / 706 MP : 370 / 21026
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Eh bien, Jacques, tu es en grande forme. Serge et toi, vous allez nous concocter une histoire en vers. Ce serait d'ailleurs intéressant, sous forme de feuilleton, comme dans les anciens temps. Encore bravo pour le poème et merci pour la belle participation à ce défi. Porte toi bien, ami poète. Donald
Posté le : 14/05/2016 10:23
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Re: Défi du 8 mai |
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Plume d'Or
Inscrit: 18/02/2015 13:39
De Dijon
Niveau : 39; EXP : 1 HP : 190 / 950 MP : 767 / 25695
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Cher Donald,
Sois remercié pour ton message amical. Comme j'aime ces défis hebdomadaires qui nous poussent à plus d'amitié et qui nous pousse tout autant à tenter de nous dépasser dans l'écriture sans espérance de gloire mais pour le seul plaisir de partager.
Mille pensées amicales cher nouvelliste dont je lis les nouvelles avec impatience et bonheur. Parfois je m'essaye dans quelques nouvelles mais je suis un vilain canard à côté de toi, si je puis me permettre.
Amitiés de Dijon.
Jacques
Posté le : 14/05/2016 11:14
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