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Accueil >> newbb >> Défi du 28 mars 2015 [Les Forums - Défis et concours]

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Défi du 28 mars 2015
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Ayant le redoutable honneur de proposer le thème du défi de cette semaine, je vous invite à phosphorer sur cette hypothèse:

'' Vous avez été pris pour quelqu’un d’autre’’ ou ‘’Vous aimeriez être quelqu’un d’autre’’ l’espace d’un instant.


Vos réactions, vos angoisses ou pourquoi pas votre bonheur d’être, momentanément, dans la peau d’un autre.

C’est cette petite histoire, ci-dessous, qui a fait germer dans mes neurones anémiées le thème de cette semaine :


C’est l’histoire d’un gars qui rentre dans un bar en hurlant :’’Salut, c’est moi !!’’
Tous les clients du bar se retournent alors.
Non, non , en fait c’était pas lui !!!


PS : A votre avis, qui dois-je consulter, un psychiatre, un psychologue, un vétérinaire ou il est vraiment trop tard pour agir et il faut prévenir ma famille que tout espoir est vain ????

Posté le : 28/03/2015 09:46
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Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Re: Défi du 28 mars 2015
Plume d'Or
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Consulte les tous kijtiti ;)

Posté le : 28/03/2015 13:02
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Cher Kjtiti, voici un texte qui répond à ton défi et à ton interrogation...

Méprise


Comme chaque samedi après-midi depuis quelques semaines, Lucie s’en va rendre visite à sa grand-mère, qui se remet d’une fracture du col du fémur due à une mauvaise chute. Elle a voulu rattraper son chat qui avait dérobé le gigot destiné au repas dominical. Un tapis mal installé lui a offert un vol plané à travers la salle à manger et un atterrissage à l’hôpital en classe « orthopédique ». Dans l’entrée de la clinique, un homme est assis sur les bancs métalliques, semblant choisir sa proie, tel un lion face à un troupeau de gazelles. À la vue de la jeune fille, un sourire radieux naît sur son visage, découvrant une dentition irrégulière, et ses yeux se mettent à pétiller. Il se lève prestement et se dirige vers elle en criant « Juliette ! ». Arrivé à hauteur de Lucie, il se jette à ses pieds, lui attrape les mains et les colle sur son front gras et moite. La jeune femme est mal à l’aise et un peu ennuyée.

« Excusez-moi, Monsieur, vous devez faire erreur.
– Tu ne me reconnais pas ? Je t’attends depuis si longtemps. Pardonne-moi pour ton cousin, je ne voulais pas… mais il s’en était pris à mon meilleur ami.
– Je suis désolée, je ne comprends pas un traitre mot de ce que vous me dites. Je n’ai pas de cousin.
– Tu me renies, c’est de bonne guerre. Mais tu ne peux pas indéfiniment me fuir. Nous sommes mariés tout de même.
– Ah bon !?
– Lorsque je t’ai vue à cette fête, celle qui obsédait mes pensées n’est plus devenue qu’un fantôme insipide. Je veux encore entendre ces mots si doux qui sortaient de ta bouche lorsque tu étais sur le balcon. Ta sincérité m’a touché en plein cœur et je t’ai avoué mon amour. Nous avons compris que nous étions destinés à être unis et nous nous sommes liés dans l’intimité.
– Il faut vraiment que je vous laisse…
– Ne me dis pas que tu en aimes un autre ? Oublie ce bellâtre de Pâris. Nos familles peuvent s’accorder et effacer leur rivalité. Lorsque je t’ai trouvée dans ce tombeau avec le masque de la mort, j’ai attenté à ma vie pour te rejoindre. Mais le poison n’était pas assez puissant et me voici en convalescence dans ces lieux lugubres hantés par des ombres blanches qui nous imposent d’horribles souffrances. Comme mon cœur tressaille de joie de te revoir en vie. Je vais de nouveau pouvoir envisager un avenir ensoleillé… avec toi mon aimée ! »

L’homme se relève et dépose ses lèvres molles et humides sur celles de Lucie, qui recule et tente de se dégager de l’étreinte de l’amoureux transi. À ce moment, un infirmier arrive en courant en criant :
« Paul ! Cesse d’importuner la demoiselle ! ».

Il parvient à décoller les mains de Paul du corps de Lucie.

« Allez, viens c’est l’heure de ta piqûre. Désolé, Mademoiselle, il souffre du syndrome de Roméo. Il séduit toutes les jeunes filles qui passent, même les moches.
– Ben merci !
– Euh, non. Je ne voulais pas dire que cela vous concernait… bien au contraire d’ailleurs !
– Je préfère ça !
– À sa décharge…
– Electrique bien sûr !
– Vous êtes en fait sa plus belle conquête.
– Comme le cheval ?
– Vous avez de la répartie. Puis-je vous inviter à boire un verre ce soir ?
– Vous souffrez du même syndrome que lui ?
– Non, je dirais plutôt qu’il me permet de faire des rencontres.
– Et surtout d’emballer la jeune fille en détresse avec votre aura de sauveur. C’est malin !
– Vous m’avez percé à jour. Je vous invite à me retrouver ici à la fin de mon service à dix-huit heures.
– Vous allez me proposer de partager une douche froide ?
– Non, plutôt une bière fraîche.
– C’est meilleur que la cigüe. Je vais réfléchir à votre proposition.
– Puis-je connaître votre prénom ?
– Lucie et vous ?
– Camille.
– D’accord. À tantôt peut-être…
– Peut-être. »

Lucie regarde le bel infirmier conduire son patient vers le bloc « psychiatrie » en souriant au souvenir de son badge arborant « C. Zole ».

Posté le : 28/03/2015 20:02
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Re: Défi du 28 mars 2015
Plume d'Or
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@Couscous, j'aime bien ta référence à Jambe en l'Air, je suis aussi contente de retrouver Lucie. J'ai croisé l'autre jour une dame chez le coiffeur, elle était atteinte d’Alzheimer,et ne se rappelait plus qu'elle était mariée. Elle nous a dit qu'un homme s'était installée chez elle, mais qu'elle ne le connaissait pas. Elle avait peur ! Le télescopage avec ton texte est amusant.

Posté le : 29/03/2015 13:07
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Dans le cas que tu décris, c'est bien triste pour le mari !

On retourne toujours à ses premiers amours...


Posté le : 29/03/2015 14:17
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Voici ma contribution, dans les environs du sujet. Cela vaut ce que ça veau. Merci.

L'homme aux deux visages




Jean Mallory était, comme on dit vulgairement, un double face. Il en était ainsi depuis sa naissance. Ses deux visages exprimaient des sentiments, sinon souvent contraires, du moins toujours différents.
Les gens lui en voulaient et ne se lassaient pas de le critiquer. Ils l'avaient surnommé : l'homme aux deux visages.
Jean Mallory, bien qu'il en souffrît, subissait leurs attaques avec bravoure. S'il avait deux visages, il n'avait qu'un profil, celui du courage. D'ailleurs, que pouvait-il y faire ? C'était sa nature. Il ne pouvait regarder les choses sous un seul angle. Les opposés et les contraires l'attiraient. Il était capitaliste mais se sentait communiste. Il était raciste mais ses amis étaient noirs. Il haïssait les immigrants mais haïssait aussi Le Pen. Il vantait la guerre mais louait la paix. Il était pour la peine de mort et il était contre. Les exemples se multipliaient à l'infini.
Quand il fut temps pour Jean mallory de se choisir une épouse, la tâche fut ardue. Il aimait les blondes et les brunes, les grosses et les maigres, les grandes et les petites, les jeunes et les moins jeunes. Celles qui n'étaient, ni blondes, ni brunes, ni grosses, ni maigres, ni grandes, ni petites tombaient alors dans un autre filet identificatoire qui séparait leurs qualités morales. Jean Mallory était attiré par les femmes vicieuses mais louait leur vertu, il prisait leur intelligence mais trouvait doux aussi le repos que lui procurait leur sottise, enfin, s'il aimait les femmes dociles, il jouissait également de les voir rebelles.
Jean Mallory épousa un homme et eut des maîtresses.
Ce problème résolu, il put pendant un certain temps goûter au bonheur. Bien que son existence fût compliquée, Jean Mallory aurait pu être heureux toute sa vie s'il n'avait pas appartenu à ce monde qui ne pouvait tolérer ses deux visages. Dès qu'on apprit sa nouvelle situation familiale, les reproches à son égard redoublèrent en nombre et en intensité. Désormais on l'accusait tout simplement d'être le Diable. On le frappa d'ostracisme. Son patron le chassa. Son mariage s'effondra. Ses maîtresses le quittèrent après lui avoir pris tous ses sous. Ses amis l'abandonnèrent. Son prêtre le maudit.
Jean Mallory voulut en finir. Il était contre le suicide mais décida que ce moyen était la seule solution qui lui restait.
Il lui fallut choisir la méthode. La pendaison le répugnant, il songea à s'ouvrir les veines. Ce ne fut qu'un songe. Il pensa à acheter un pistolet. Une balle dans la tête et c'était fini. Cette idée disparut. Cette idée seulement. Le projet demeura présent dans sa tête. Il y pensait nuit et jour. Un jour le destin s'en mêla….
Jean Mallory conduisait sa Citroën sur la Nationale 7. Il roulait très vite. Il était distrait. Il réfléchissait trop profondément à son malheur. Il pleuvait. Le soir tombait. Il pleurait. Il ne voyait presque plus. Bref ! Sa voiture percuta un platane.
Jean fut pendant trois jours entre la vie et la mort. Il n'arrivait pas à se décider.
Il fut enfin sauvé.
« Docteur, vais-je survivre ? demanda-t-il en sortant du coma.
- Oui, mon ami.
- Vais-je être ?… Enfin… ai-je tous mes membres ?
- Oui, mon ami : vous avez tous vos membres, seulement…
- Seulement ?… Seulement quoi? docteur.
- Vous devez vous reposer. Je vous dirai tout plus tard.
- Dire quoi, plus tard ? Docteur, quoi ? Quoi ? Par pitié… »
Le docteur eut pitié. Il expliqua à Jean Mallory qu'il avait été défiguré.
« Défiguré !! Vous m'avez défiguré !?
- Ça n'est pas moi ! C'est votre accident…
- Mais vous m'avez sauvé la vie, donc, vous m'avez défiguré ?
- Calmez-vous. J'ai dit que vous avez été défiguré mais vous ne l'êtes plus. »
Encore une fois le docteur expliqua la chose. Les deux visages de Jean Mallory l'avaient sauvé. L'un arraché, l'autre lui était resté.
Jean Mallory sortit de l'hôpital un autre homme. Il n'était plus l'homme aux deux visages. Il était capitaliste, raciste, louait la guerre, la peine de mort et encore beaucoup d'autres choses. Il épousa une femme riche, vieille, laide, frigide et docile. Il fut malheureux toute sa vie et jouit du respect et de l'admiration de la société.


FIN

Posté le : 29/03/2015 19:39
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Exem,

Ton histoire est très intrigante. Comment peut-on être tout à la fois et ne jamais pouvoir prendre position et choisir ? Bien qu'il y ait des spécialistes en retournement de veste dans le monde politique et ailleurs...

Je pense que c'est la meilleure partie de lui qui est morte malheureusement. Je me suis demandé si ton personnage faisait référence à quelqu'un de réel car tu cites un nom et un prénom.

Merci

Couscous

Posté le : 30/03/2015 08:13
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Ma chère couscous,c'est ce que l'on appelle optimisation des événements!!

Pas maladroit ton héros, quand ou syndrome de la maladie de Roméo, j’espère qu'on ne trouvera jamais le vaccin contre

cette délicieuse.........affection!!!

Ton récit et ton imagination sont toujours aussi remarquables, avec cette dose de romantisme qui te sied si bien

Merci pour ce délicieux récit .


Posté le : 30/03/2015 09:03
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Titi
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Arieleffe, j'ai suivi tes conseils ,mais après avoir pris en compte tous les avis médicaux, c'est auprès de mon docteur des âmes que j'ai trouvé le bon conseil!!

A savoir le patron de mon bistrot préféré, adepte de préceptes vinicoles, qui m'a affirmé :'' lé vérité est dans le vin''




Dés lors je viens d'attaquer un traitement à base de Gamay Framboise,spécialité maison,, et si ça ne va pas mieux, ça ne va pas plus mal!!!

Amitiés de Touraine Arieleffe et .......,.santé!!!!

Posté le : 30/03/2015 09:18
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Re: Défi du 28 mars 2015
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Mon cher Exem,

C'est une histoire terrible que celle de Jean Mallory. En plus, tu termines en fanfare, tapant bien fort sur le type d'homme qu'on détesterait cotoyer. Bravo, c'est bon de lire des textes qui ne sont pas dans la demie-mesure. En plus, j'adore ce style, direct, sans chichi.

Bye

Donald aux deux grands pieds

Posté le : 30/03/2015 11:40
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
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Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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